Le narrateur essaye de reconstituer l'histoire de sa famille "Les Nassar" à partir des témoignages de ceux qui sont encore vivants, mais dont la mémoire n'est pas toujours fiable. Ils enjolivent leurs souvenirs ou omettent certains détails gênants ou pas très reluisants peut-être.
L’histoire qu’il reconstitue est une histoire « à trous »
Il n’est est pas le héros. mais le petits fils de Wakim Nassar, le fondateur de cette dynastie.
Wakim Nassar (chrétien orthodoxe) est un jour contraint de quitter son village, à la suite d’une « embrouille » dont on ne connaîtra jamais le fin mot.
Il s’installe quelques kilomètres plus loin à Ayn Chir, dans le Mont Liban, et décide d’y cultiver l’oranger alors que ce territoire maronite est plutôt consacré à la culture du mûrier pour la soie
Le récit court de la fin de l’Empire ottoman jusqu’au mandat français de 1921, après la Grande Guerre. (C’est aussi un roman historique)
Le narrateur utilise son imagination pour pallier les trous de mémoires, les non-dits, le refoulement de ses témoins, tout ayant le soucis de la vraisemblance. Pour ce faire, il utilise le « Je » dans des interventions ou il propose chaque fois plusieurs hypothèses avant de choisir la plus vraisemblable (mais peut-être pas la véritable ?) afin de continuer son récit.
« Dans un style éblouissant, l'auteur livre une subtile réflexion sur l'impossibilité de connaître totalement le passé: en cherchant à restituer la vérité sur nos ancêtres, nous sommes toujours réduits à établir des liens entre des probabilités. A produire de la fiction. Et à imaginer des romans. »