4 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 2 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
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[Gagner la guerre | Jean-Philippe Jaworski] |
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Auteur |
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rivax
Sexe: Inscrit le: 08 Avr 2009 Messages: 781 Localisation: Au pays des grenades
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Posté: Lun 18 Juin 2012 15:31
Sujet du message: [Gagner la guerre | Jean-Philippe Jaworski]
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Commentaires : 0 >> |
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Pour une fois qu'un roman de fantasy n'est pas écrit (ou traduit) avec les pieds, on ne va pas cacher sa joie.
Un monde cohérent et complexe où la magie est présente, quoique discrète (mais bon, pas plus que dans le seigneur des anneaux ou la Belgariade, hein...elle est juste plus discrète que dans WOW). De la même manière, les races féériques sont présentes mais discrètes, ce qui ajoute à leur caractère mystérieux et attirant à la fois (tout particulièrement les elfes dont on croise quelques charismatiques spécimen). Cette magie et cette féérie sont d'ailleurs quasi absentes de la première moitié du roman qui se déroule dans Ciudalia, une ville qui évoque très fortement Naples ou Venise, la renaissance italienne, les vendettas entre familles...avec un souffle épique qui m'a fait penser à Alexandre Dumas.
Un monde avant tout humain, donc, et un narrateur particulièrement attachant pour la bonne raison qu'il n'a rien d'un héros. On est pas dans un roman d'Heroic Fantasy, on ne va pas assister au sauvetage du monde, à la lutte du bien contre le mal...non, ce n'est pas le sujet du roman et çà fait vachement de bien d'avoir affaire à un héros normal.
Normal, certes, mais pas dénué d'intérêt, notre héros. Un bon gros roublard bien cynique comme je les aime, qui subit l'histoire plus qu'il ne la provoque, mais qui n'en est que plus attachant.
Le tour de force de ce roman c'est aussi de réussir à garder son lecteur en haleine tout au long de ses presque 1000 pages. Mais l'avantage c'est qu'à la fin des 1000 pages, l'histoire est bel et bien finie, même si on a bien envie que Jaworski nous raconte d'autres histoires du vieux royaumes.
En plus, ne cédant pas à la tentation de démultiplier son récit, l'auteur choisit le narrateur unique...et çà fait du bien de ne pas avoir des chapitres entrecoupés (çà donne du rythme dans le trône de fer, mais il faut bien admettre qu'il y a des moments où çà fait chier).
Bref, c'est un roman formidable (mais Janua Vera était déjà un recueil de nouvelles formidables), écrit d'une très belle plume, avec des personnages attachants, un sens du rythme parfait, un souffle épique permanent...un auteur à suivre.
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[Gagner la guerre : Récit du vieux royaume | Jean-Philip...] |
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Auteur |
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Message |
anachropsy
Sexe: Inscrit le: 23 Fév 2007 Messages: 267 Localisation: tra la perduta gente
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Posté: Ven 26 Juin 2009 15:35
Sujet du message: [Gagner la guerre : Récit du vieux royaume | Jean-Philip...]
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Commentaires : 3 >> |
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Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu de fantasy, un peu marre des mêmes intrigues cent fois remâchées, des héros malgré eux partis pour sauver le monde seuls contre tous, bref, de tous les stéréotypes du genre.
Et voilà que me tombe dans les mains ce pavé (presque 700 pages) dont la jolie couverture et le titre aguicheur me font de l'oeil. J'essaie de résister, lecteur échaudé craint les navets et puis bast, le précédent opus de l'auteur (Janua Vera) était quand même bien bon, tentons l'aventure !
C'est superbement écrit, peut-être même trop bien écrit car le narrateur et héros de l'histoire est un assassin qui a plus fréquenté les bas-fonds de sa cité que ses cercles littéraires et ses descriptions sont parfois un peu trop poétiques pour coller au personnage mais ne boudons pas notre plaisir, le style est magnifique et incite le lecteur à s'immerger complètement dans le récit.
Benvenuto Gesufal, assassin affilié à la guilde des chuchoteurs et spadassin au service de Leonide Ducatore, premier magistrat de la république de Ciudalia nous raconte par le menu la guerre entre la république et Ressine (royaume arabisant de l'autre côté de la mer). Et bien plus que la guerre, il nous conte les tractations secrètes, les complots et les trahisons, les alliances de circonstance, les intrigues de palais, la richesse et les man?uvres politiciennes, la corruption et la misère, bref, la vie politique d'une grande cité assez vieille et riche pour que les protagonistes soient nombreux et tous plus machiavéliques les uns que les autres.
Et ce n'est pas par hasard si j'emploie le terme machiavélisme, on se croirait dans une chronique florentine médiévale n'étaient les quelques sorciers qui interviennent dans l'histoire et le bref aperçu de races fantastiques comme les nains et les elfes.
C'est un livre assez prenant pour que l'on ait du mal à le poser mais trop dense pour qu'on puisse le lire d'une traite. Un grand cru qui mérite d'être siroté par petites doses même si les cent dernières pages sont haletantes à l'instar des meilleurs thrillers et se laissent difficilement lâcher.
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