Lu après avoir vu le film. Les deux m'ont donné la même impression. Mais tout a été dit : c'est étrange. En même temps le désir de voir l'humain s'autodétruire, disparaître, et de l'autre s'attacher à ces personnages complexes et débordant de souffrance.
Tout est mélangé : le scientifique, les idées libertaires, le capitalo-libéralisme, la technoscience, etc. tout y passe, mélangé, sans vraiment d'esprit critique. C'est juste un constat sur le monde, sur son manque de sens et son manque d'appétit pour ce qui est constructif dans une société. Une volonté de tout détruire, mais doucement, à petit feu. En se laissant mourir, en se laissant déchoir.
D'autres auteurs auraient pu aborder la même histoire et les mêmes sujets avec une verve positive, la révolution par le sexe! la révolution par les communautés libertaires! la révolution par la science... mais ici, tout sombre. Car c'est l'élan de la vie aujourd'hui.
Ma foi, ce malaise reflète bien notre époque. Ai-je aimé le livre? J'en sais fichtre rien.

J'ai lu les particules élémentaires : Michel Houellebecq est un grand écrivain français de notre temps.

Un écrivain et un provocateur. Cependant il faut lui accorder quitus pour son évocation, sa mise en avant du sexe le plus cru. Son histoire l'exige. Mais les particules élémentaires vont bien au-delà de la masturbation, des partouzes, etc, ainsi que de l'asexualité.
L'histoire se concentre autour de demi-frères, Bruno et Michel, chacun vivant son labyrinthe à sa façon.

Je me souviendrai que ce livre est un équilibre de roman, de philosophie, d'incursions dans la biophysique, d'histoire et parfois il faut s'accrocher.

J'ai adoré et dévoré ce livre voire même englouti

Je pense que tout a déjà été dit, voici quand même quelques morceaux choisis:

"Dans un monde qui ne respecte que la jeunesse, les êtres sont peu à peu dévorés" (p 112)

"Il est piquant de constater que cette libération sexuelle (soixante-huitarde) a parfois été présentée sous la forme d'un rêve communautaire, alors qu'il s'agissait en réalité d'un nouveau palier dans la montée historique de l'individualisme. Comme l'indique le beau mot de "ménage", le couple et la famille représentaient le dernier îlot de communisme primitif au sein de la société libérale. La libération sexuelle eut pour effet la destruction de ces communautés intermédiaires, les dernières à séparer l'individu du marché" (p 116)

"Ce qui décide de la valeur d'une religion, c'est la qualité de la morale qu'elle permet de fonder" (p 270)

"Aucune société n'est viable sans l'axe fédérateur d'une religion quelconque" (p 311)

Merci à Monsieur Houellebecq de nous faire partager sa "vision particulière de l'existence" à travers ce Grand roman marquant et touchant par la destinée tragique des personnages.
Une vision désenchantée du monde comme il va.

Je comprends maintenant pourquoi Houellebecq suscite autant de réactions aussi bien négatives que positives. C’est un roman déprimant et cru qui ne peut pas se lire sans un certain malaise. Pourtant, au-delà de cette accumulation de scènes choquantes et de propos assez cyniques, il en ressort beaucoup d’humanité dans le destin de ces deux frères totalement perdus dans ce monde décadent qui cherche désespérément un nouveau modèle de fonctionnement. Houellebecq esquisse d’ailleurs une utopique solution dans sa dernière partie. J’avoue tout de même que les passages scientifiques m’ont totalement échappés et ont un peu nuis à mon intérêt pour cette excellent bouquin.

Michel et Bruno sont demi-frères. Leur mère, hippie depuis les années 68, ne s'en occupe pas et laisse leur éducation à la charge de leurs grands-mères paternelles respectives. On suit les deux frères de l'enfance jusqu'à la quarantaine, assistant à leurs difficultés à trouver un équilibre affectif et un sens à la vie. Bruno semble vivoter sans but juqu'à sa rencontre avec Christiane, et Michel tente de se réfugier dans la science.

J'avais déjà lu deux livres de Houellebecq: j'avais adoré l'un (Platteforme) tandis que l'autre m'avait laissé indifférente (Extension du domaine de la lutte). Comment allait être ce livre-ci? Et bien j'ai adoré (mais pas tout à fait autant que Platteforme).

L'histoire racontée ci-dessus paraît tellement anecdotique... et elle l'est. Ce sont les réflexions des deux frères et leur manière d'appréhender les choses qui font tout le charme du livre - pas l'histoire en tant que telle. En fait, c'est très difficile d'expliquer ce qui fait la beauté de ce livre à mes yeux. Probablement le style très incisif, les remarques drôles et acerbes, la manière très cynique et pessimiste d'aborder la vie et les gens, sans la moindre empathie.

Les derniers chapîtres du livre deviennent soudain surréalistes - c'est un vrai un clin-d'oeil à la science-fiction, que Houellebecq adore (il a notamment écrit un essai sur Lovecraft). C'est complètement surprenant au vu de ce qui précède, et la dernière phrase du livre est tout bonnement fantastique (attention, ne surtout pas la lire à l'avance avant pour qu'elle fasse son effet!).

Difficile de juger ce bouquin, j'ai adoré le début, dormi au milieu et finalement abandonné 30 pages avant la fin.

Je dirai que c'est un peu intello prétentieux. C'était le premier Houellebecq que je lisais et çà ne m'a pas donné envie d'en lire d'autres.

Mais bon, au moins je me suis fait un avis sur Houellebecq.

En outre, je trouve la couverture de ce poche très laide, je ne comprend pas qui est le gars sur la couverture mais il a une façon tellement ridicule de tenir sa cigarette...

Bruno et Michel sont demi-frères par leur mère, une bobo devenue hippie par désir pour les jeunes gens, qui les a abandonnés tout enfants. L'un est enseignant, l'autre chercheur en biologie moléculaire ; l'un désespère de s'épanouir sexuellement, l'autre n'y pense même pas. Je simplifie, et je le regrette.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui, tout en se complaisant parfois dans le crapoteux et les effets faciles du libertinage (ce qui peut légitimement rebuter certains lecteurs), s'efforce de rattacher tout cela dans une réflexion anthropologique de haut vol, et à laquelle, notamment pour les très nombreuses dissertations de biologie moléculaire, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris.
Très curieusement, ce livre est à la fois une déclaration d'hostilité à la nature humaine, et un hommage à l'humanité, qui fait apparaître qu'elle ne peut réellement être sauvée que par l'amour et la tendresse.

J'ai détesté ce livre.

J'avoue avoir été déçue par ce livre très médiatisé.

C'est l'histoire en parallèle de 2 frères qui recherchent un sens à leur existence. Les personnages sont très stéréotypés, ça manque singulièrement de finesse, et la fin ressemble à une espèce de space opéra....j'avoue n'avoir pas accrochée du tout.