Un titre surprenant et accrocheur et un magnifique portrait de femme noire aux lèvres d'un rouge épais sur la jaquette.
C'est l'histoire de Louise, une archéologue suédoise, qui rentrant de son terrain de fouilles de Grèce découvre son fils mort dans son lit à Stocholm.
Dès le début, sans pouvoir donner de preuves tangibles, hormis l'incongruité du pyjama que portait son Henrik alors qu'il a toujours dormi nu,
Louise, mère ravagée de douleur, va chercher des réponses aux questions qui l'obsèdent : qui a tué Henrik ? Pourquoi ?
Cette quête douloureuse de la vérité qui semble à chaque fois se dérober, l'amène à connaître des aspects d'Henrik dont elle ignorait l'existence, ce qui la mortifie. Serait-elle finalement la moins informée sur la vie de son fils unique ?
Son ex-mari lui apporte une aide ambigüe, juste avant de disparaître encore une fois, comme il l'a toujours fait, au nom du principe de non-attachement, semble-t-il. Heureusement son père est là pour la soutenir de façon efficace et discrète.
Décidée à aller jusqu'au bout pour trouver la vérité, derrière les apparences du suicide par sur-consommation de médicaments (la thèse de la police), Louise va beaucoup voyager, entre autres l'Australie, Barcelone, le Mozambique.
Et c'est au Mozambique que le dénouement se fait car c'est là que Henrik a trouvé une vérité terrifiante, autour de la maladie du sida qui décime le continent et engraisse les profiteurs. N'en disons pas plus, sur l'intrigue.
Ce livre à suspense, écrit par un auteur spécialisé dans les romans policiers, rappelle 'la constance du jardinier" de Le Carré. Cependant, il n'en a d'en avoir la patte, pour tout dire le souffle.
Si l'histoire est originale, elle paraît souvent mal conduite,redondante. Les personnages - tous intéressants à priori dans le déroulement de la fiction - manquent d'épaisseur, ce qui est assez surprenant.
Quant au titre, il reste... surprenant.
Trois cent-quatre-vingt quatre pages d'un roman-enquête qu'il est salutaire de lire ne serait-ce que pour se remettre en conscience combien l'Afrique est un continent délaissé, oublié et qui en crêve.
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