|
|
Les notes de lectures recherchées |
6 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 1 note de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
|
[Il était minuit cinq à Bhopal | Lapierre Dominique,Moro...] |
|
|
Auteur |
|
Message |
onaris
Inscrit le: 28 Fév 2009 Messages: 1459 Localisation: Occitanie
|
|
Posté: Mar 17 Mai 2011 6:49
Sujet du message: [Il était minuit cinq à Bhopal | Lapierre Dominique,Moro...]
|
Commentaires : 1 >> |
|
Un livre pour ne pas oublier cette catastrophe dont les principales victimes, les habitants des bidonvilles autour de l'usine non toujours pas été indemnisés.
Il mêle adroitement la vie et la culture indienne au travers de personnages clés comme la jeune adivasi Padmini ou l'ancien lépreux Ganga Ram et son épouse infirme Dalima avec les résultats d'une enquête journalistique montrant l'enchaînement des événements ayant conduits à cette catastrophe industrielle (entre 16000 et 30000 morts).
L'usine de pesticide a été construite à Bhopal au coeur de l'Inde car la ville cherchait des ressources financières et possédait déjà un réseau ferré. La société Union Carbide qui prônait l'accent mis sur la sécurité est d'abord coupable de ne pas avoir averti les autorités médicales sur les dangers des produits manipulés et des antitodes à utiliser.
Ensuite les autres causes sont dues à des soucis de rentabilité : usine surdimensionnée par rapport au marché indien dont l'agriculture est soumise aux caprices de la mousson, stockage de produits dangereux alors que les manuels indiquaient de les produire au fur et à mesure de leur besoin, réduction des coûts de fonctionnement en réduisant le personnel et les contrôles de sécurité.
Quand la catastrophe se produit, la "belle usine" est arrêtée depus des mois et un projet prévoit son déménagement au Brésil. C'est à cause de cet arrêt de l'installation que les superviseurs ne pensent pas qu'un accident puisse se produire : mais l'une des cuves est remplie au-delà des normes de sécurité et l'entretien d'une canalisation par un personnel pas assez qualifié s'appuyant sur un manuel incomplet va amener de l'eau et des particules résiduelles dans la cuve.
L'explosion n'est pas spectaculaire, mais les vents dominants vont pousser un nuage toxique vers la ville, d'abord les bidonvilles puis la gare.
Pour finir, il me reste à souligner quelques gestes héroïques comme celui du chef de gare, la bouche couverte d'un tissu mouillé qui traverse le quai jonché d'agonisants pour faire repartir l'express qui vient juste d'arriver ou cet étudiant en médecine qui fait du bouche à bouche à un enfant pour le ranimer et meurt à sa place en ayant inhaler des gazs mortels...
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|