Le poulpe est une série policière inaugurée par JB Pouy en 1995. La force du concept c'est que Pouy a écrit le premier opus, défini le cahier des charges et invité ses amis auteurs à écrire les aventures du Poulpe dans le respect du cahier des charges. Les livres ont commencé à paraitre, sans sélection de la part de Pouy à partir du moment où le livre respectait les règles du jeu. L'éditeur originel est 'Baleine' mais plusieurs titres sont parus en Librio.
C'est amusant de lire des 'Poulpe' puisque, chaque auteur doit se plier à la règle du jeu et dispose néanmoins d'une liberté sur le fonds et la forme. Les chiens ne faisant pas des chats, il y a du très bon, du bon et du moins bon, voir du nullissime, dans les aventures du Poulpe.
Un travelo nommé désir est à ranger dans la catégorie intermédiaire entre moins bon et nullissime : l'histoire est accrocheuse et l'enquête menée sans temps mort, en maintenant une dose de mystère sur les motivations des protagonistes. Mais il n'y a aucun style et l'histoire est faussement complexe : le soufflé retombe dans les dernières pages quand un témoin providentiel révèle au Poulpe le fin mot de l'histoire de A à Z. On repose le livre et on se dit : 'tout çà pour çà!'.
Heureusement, le livre ne fait que 120 pages, on ne peut donc pas parler de pensum!
Une enquête du Poulpe, pas la meilleure que j'aie lu jusqu'à présent mais correct pour passer la journée à paresser avec un café et les neurones au repos. L'intrigue repose sur une machination dans le petit monde pourri des flics nationalistes en France, financés par des personnages puissants et peu, vraiment très peu, scrupuleux.