Ces "croissants du dimanche" sont 19 (parfois très) brefs récits où les savoureuses viennoiseries, malgré le titre du recueil, n'ont aucune place. Ces récits traitent tous d'infimes moments d'une vie, de petits riens du tout, par lesquels on devine, entre les lignes, des fêlures : cœurs solitaires, enfants battus, assassins... aucun d'eux ne se présente à visage découvert, et on découvre leur vraie nature entre les lignes, dans ce qui est tu.
Les nouvelles d'Annie Saumont parlent de misère, de désillusion et d'ennui... et nous ennuient. Car trois pages ne suffisent pas toujours à raconter une histoire, mais suffisent parfois à installer l'ennui. Le style saccadé, la narration éclatée, la syntaxe malmenée et les personnages sans relief provoquent l'agacement et le bâillement.
le cri du lézard