Un roman inachevé, plein de vie et d'humour, fondé sur les mésaventures de l'auteur.
Il s'agit des mésaventures d'un écrivain qui n'arrive ni à faire éditer son livre ni à faire jouer la pièce qu'il en a tirée, à cause de la censure, de la jalousie, des cabales.
Une galerie de portraits acides, pris sur le vif, si j'en crois les notes qui nomment les originaux, et très drôles. La naïveté du héros (mon roman est bon, ma pièce est bonne, tout le monde doit souhaiter les voir publier) provoque des situations cocasses, à la limite du burlesque.
Mon seul bémol, le nombre de personnages et ces satanés noms russes qui m'obligent à chaque instant à me dire, qui c'est celui-là, pour tous les personnages secondaires (et vous pouvez imaginer qu'il y en a dans un théâtre !).
Il ne me reste plus qu'à lire le roman "la garde blanche" et la pièce "la journée des Tourbine".

Paru en URSS 25 ans après la mort de Boulgakov en 1940, ce roman théâtral porte un titre fort juste à plusieurs égards.
D'abord parce que ce roman ne demande qu'à être joué sur scène, l'écriture théâtrale étant très présente.
Quant à l'histoire, c'est celle de Serguei Léontievitch, écrivain amateur, qui après que son roman ait été refusé sans raison réelle, s'essaie d'exprimer ses images, ses idées sous la forme théâtrale.

Ce Serguei Léontievitch, c'est en réalité Boulgakov, et ce livre autobiographique est l'écriture littéraire qui, à grand renfort de farces, de satires et d'absurde, raconte la vie qu'eut à mener Boulgako, toujours confronté au refus, à la précarité et à la solitude face à la bureaucratie toute puissante.

'Roman théâtral" avec pour rôle principal Mikhaïl Boulgakov, lui qui a tant aimé le théâtre pour en avoir écrit 40 pièces !