C'est l'histoire de la folie meurtrière d'un ado déclenchée par les attaques de ses proches envers son meilleur ami. Un ami on ne peut plus innocent, le simplet et souffre-douleur du village. L'injustice des attaques, la mesquinerie des villageois, l'atmosphère étouffante du village forment un enchainement vers l'inéluctable conclusion dans la folie (cathartique ? exutoire ?) Partant d'emblée sur cette fin dramatique, on suit les pensées du jeune homme, ce qui nous amène à une sorte de justification de son acte.
Une BD qui aborde aussi un certain nombre de thèmes connexes : les petites communautés, la cruauté quotidienne ou le refus de la différence.
Graphiquement le crayonné est très sec, les angles aigus, les couleurs monotones, dans les marron-gris. C'est moderne tout en étant dans la branche esthétique française qui commence à être classique : celle des Larcenet, Jouvray ou
Cyril Pedrosa