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Les notes de lectures recherchées

8 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 3 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (5 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : amerique, basse californie, chevaux, dalva, etats-unis, famille, femme, indien, indiens d'amerique, journal, montana, nature, ornithologie, racines

[La route du retour | Jim Harrison]
Auteur    Message
ingannmic



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 22 Aoû 2008
Messages: 737
Localisation: Mérignac

Posté: Jeu 10 Fév 2011 22:09
MessageSujet du message: [La route du retour | Jim Harrison]
Commentaires : 0 >>

"Nous pensons à la vie comme à un solide immuable et nous sommes sidérés quand le temps nous apprend qu'il s'agit d'un liquide".

Dalva devait lui manquer, et je le comprends...
Est-ce la raison pour laquelle Jim Harrison a convoqué dans "La route du retour" la plupart des personnages qui figuraient dans le roman éponyme ?
Et après tout peu importent ses raisons, puisque une fois de plus, il nous enchante...
Un petit conseil cependant : je crois qu'il est mieux de laisser passer entre la lecture de ces deux romans un certain temps -au moins plusieurs mois-, car certains passages de "La route du retour" reprennent la narration d'événements déjà évoqués dans "Dalva", et qui peuvent par conséquent sembler redondants.
De même, il reprend ici le procédé narratif utilisé dans "Dalva", en faisant se succéder la transcription des journaux tenus par ses principaux protagonistes.
Le roman débute avec celui de John Wesley Northridge, le grand-père de Dalva dont elle fut, enfant, très proche, suite au décès de son père, John Wesley Jr, en Corée.
Ce premier journal couvre une période allant de 1952 à 1957, et nous achemine doucement vers la mort de son auteur.
Ce dernier évoque ses souvenirs, en vrac, à coups d'anecdotes, relatant ses aventures et ses amours de jeunesse, ses relations avec le peuple Lakota (dont lui-même était en partie issu par sa mère), certains de ses regrets, et son besoin de transmettre à sa petite-fille chérie ces bribes de son histoire.
Après un bond jusqu'en 1986, nous découvrons ensuite les journaux de Nelse, le fils que Dalva alors âgée de 15 ans dut abandonner à une famille adoptive, qui mène une existence de nomade et étudie les oiseaux, celui de Paul, le fils de John Wesley, puis de Naomi, la mère de Dalva, et enfin, c'est Dalve elle-même qui prend la parole.

Tous ces personnages sont liés par leur amour de la nature, de la terre, des animaux. Il ne s'agit pas d'un sentiment soudain et motivé par la soumission à une tendance "bobo-écolos", mais d'un respect profond, qui répond à la conscience instinctive de n'être qu'une partie de l'environnement naturel, et se traduit par une sorte d'osmose entre cet environnement et sa propre nature humaine.
A l'inverse, ils expriment tous leur aversion pour la cupidité et l'étroitesse d'esprit qui semblent dicter les comportements de leurs pairs, rendre les riches imperméables au monde, et se montrent circonspects envers le soi disant progrès, sa tendance à ignorer la véritable nature de l'homme, et celle à mépriser la nature tout court.
Peut-être ont-ils hérité cette perception du monde de leurs origines Lakota, les indiens hésitant culturellement à tirer profit de quoi que ce soit, quand le profit est le socle de la culture des blancs...
Vivant comme en retrait d'une société de consommation qui devient de plus en plus primitive, stupide et impolie -dixit Paul-, les personnages de Jim Harrison nous donnent l'impression d'avoir en quelque sorte arrêté le temps, parce qu'ils prennent celui d'écouter leur nature, de laisser parler leurs émotions, de s'interroger, san.s auto complaisance, sur eux-mêmes. La quête de pouvoir, le besoin d'ultra protection, qui éloignent de ses semblables et imperméabilisent au monde, ne les concernent pas.

Peut-être ne suis-je pas très objective dans la mesure où je suis fan de Jim Harrison, mais à chaque roman que je découvre de cet auteur, je suis sous le charme de ses personnages sincères et entiers, adeptes des plaisirs simples, amoureux de la vie sous toutes ses formes, sous le charme aussi de ses histoires qui mettent à jour la complexité d'une Amérique qui n'en a toujours pas fini de régler ses comptes avec un passé honteux -et pas si lointain-, sous le charme enfin de son écriture à la fois intimiste et poétique.
Si je devais émettre une seule réserve, elle concernerait la partie relative au journal de Nelse, que j'ai trouvé plus chaotique que le reste du récit, et par conséquent plus difficile à suivre.
Quant au dernier paragraphe de "La route du retour" (le journal de Dalva), d'une émouvante beauté, il justifierait à lui seul la lecture de ce roman auquel j'ai certes préféré "Dalva", mais dont je ressors néanmoins une fois de plus convaincue du talent de son auteur.


BOOK'ING
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[La route du retour | Harrison Jim]
Auteur    Message
onaris




Inscrit le: 28 Fév 2009
Messages: 1459
Localisation: Occitanie

Posté: Lun 24 Jan 2011 6:29
MessageSujet du message: [La route du retour | Harrison Jim]
Commentaires : 0 >>

L'impression que me laisse ce livre est plutôt négative. J'ai même été à deux doigts de le refermer avant la fin. Je n'ai pas aimé le style du premier journal intime (celui de l'arrière-grand père) où les souvenirs viennent continuellement se mélanger, se téléscoper aux moments présents. Le journal de Nesle, le fils de Dalva, est bâti sur le même principe quoique de façon moins violente. J'ai préféré les derniers journaux (ceux de Naomi, la mère de Dalva, de John, l'oncle de Dalva et de Dalva elle-même, enceinte à 15 ans et ayant abandonné son fils).
Les paysages et leurs oiseaux tiennent une part aussi importante que les rapports humains et il est tout de même agréable de suivre les personnages dans leurs marches solitaires ou à cheval.
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[La Route du retour | Harrison]
Auteur    Message
rivax



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 08 Avr 2009
Messages: 781
Localisation: Au pays des grenades

Posté: Mer 08 Avr 2009 21:59
MessageSujet du message: [La Route du retour | Harrison]
Commentaires : 0 >>

Difficile de noter ce livre que je n'ai pas autant aimé que Dalva mais que j'aurais peut-être plus apprécié si je l'avais lu plus tard, le souvenir de Dalva étant encore très présent en moi.

J'ai aimé ce livre lorsqu'il nous permet de mieux connaitre des personnages effleurés dans Dalva (son fils, Nelse, son oncle John) et je n'ai pas aimé ce livre lorsqu'il ressasse des choses déjà vues dans Dalva. Malheureusement, c'est assez fréquent. Troublant aussi car on prend plaisir à retrouver cet univers et en même temps, cette répétition de lieux, activités, personnages lasse.

Je conseille donc de le lire si vous avez aimé le premier mais de laisser passer du temps entre les deux. Dans celui-ci il y a aussi encore plus de descriptions de la nature que dans le premier, ce qui m'a plu au début puis gonflé...

Le dernier chapitre, écrit par Dalva, est très beau (mais également une redite du premier opus...)
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