C'est en lisant la note de lecture de "MONIC" sur ce livre que j'ai eu envie de lire "Jésus, le Dieu qui riait". Elle m'a donné soif.
Et au bout du compte, je ne regrette pas du tout! Ce roman est excellent, sans doute plus excellent que tout roman que j'ai lu sur le sujet. Rien de neuf, me direz-vous, car il reprend le récit des évangiles.
Oui. C'est vrai, et en tant que bibliste, j'apprécie le respect des Ecritures.
Mais il romance, imagine, et nous fait ressortir le caractère joyeux du Christ, avec le déploiement de son humour. Il note, dans les évangiles, des tournures de phrase qui, pour nous, semblent parfois incongrues, ou sont tellement culturelles que nous ne les entendons pas. Et il développe en quoi ces phrases ont un effet comique.
Jésus, ou le Dieu qui aime faire des blagounettes.

Je vous le recommande vivement!

Extraits de la quatrième de couverture :
«Jésus a-t-il jamais ri ? Aucun texte n’en fait mention. Aucune tradition. Aucune œuvre d’art.
Grave et ténébreux, tragique et poignant, tel est le visage du Christ en mélancolie, sinon en larmes, que contemplent depuis deux mille ans des millions de chrétiens.
Pourtant, Jésus pleinement homme aime l’amitié, les escapades en bateau et les poissons grillés, le bon vin et ces fêtes dont est prodigue le calendrier juif – son calendrier.»

«Écrit comme un roman (non pour camoufler mes trouvailles mais pour leur donner un écrin, aussi modeste soit-il), ce livre n’est pas toute l’histoire du Christ, mais sa seule histoire joyeuse : la quête et la relation du versant lumineux d’un Dieu saisi par le bonheur d’aimer et partageant ce bonheur avec le monde entier.» D.D.

Ma note de lecture :
Si vous aimez écouter les contes, ce livre vous plaira. En effet, l’auteur s’est inspiré de certains épisodes importants des évangiles pour les narrer à sa façon. Il imagine une extension aux scènes des miracles et de la quotidienneté de Jésus ainsi que de son entourage. Il y a eu quatre évangélistes reconnus par l’Eglise. Didier Decoin pourrait être le cinquième, celui qui s’est approché de la population, qui a trouvé les mots pour décrire le paysage, les objets, les gens.
Dans cet ouvrage, Marie, la mère de Jésus, parle comme une maman qui s’inquiète des “frasques” de son fils mais qui a confiance en sa mission. Les disciples, eux aussi s’expriment. Ils entourent Jésus, le suivent sans trop savoir où ils vont. Ils ne comprennent pas toujours les actes de Jésus, doutent souvent de la faisabilité de ses propositions. Dans ce sens, ils vivent une période d’apprentissage auprès de leur maître et ne saisissent pour la plupart qu’à retardement la justesse de leur action. Ces disciples-là sont sympathiques, ils nous ressemblent…
La période de Pâques est une bonne occasion de lire (ou de relire) «Jésus le Dieu qui riait».