je me suis faite pierre de patience tout au long de ce récit qui m'a touchée au delà des mots
grâce à la dédicace, je viens juste de comprendre le pourquoi de la fin que je trouvais trop brutale...

c'est l'histoire d'une femme en Afghanistan qui veille son mari dans le comas. Elle lui confie alors ses souffrances, ses désirs,sa colère contre lui. Elle lui parle de tout ce dont elle n'a jamais pu lui parler.Il devient sa syngué sabour, sa pierre de patience sur laquelle on déverse dans la tradition perse toute sa rancoeur jusqu'à la libération.Au travers de cette histoire, on découvre la condition féminine en Afghanistan, leur solitude, leur désarroi face à la violence des hommes.

Ce livre m'a bouleversée. On est a la place d'une caméra qui aurait pris la parole pour décrire et transmettre les "dialogues" auxquels on assiste impuissant. J'ai assez vite accroché au style original parfois avec un vocabulaire violent mais qui dit les choses tels quelles sont.
Bien sur la fin est surprenante mais quelle autres fin aurait pu être possible!
Ça fait froid dans le dos se voir qu'encore aujourd'hui des femmes subissent ce genre de choses, car même si c'est une fiction je suis persuadée que certains aspects de la vie des femmes la-bas sont les même.

Une belle découverte qui mérite d'être connue.

Je n'ai pas aimé ce livre. J'y vois une caricature de la place de la femme dans un foyer musulman; les relations intimes d'une femme avec son corps sonnent faux .Est-ce parce que je sais que c'est un homme qui écrit? Que veut-il nous dire ? par la fin qui ressemble à un châtiment.

Prix goncourt vraiment génial. J'ai apprécié la lecture de ce livre qui nous narre la vie d'une femme dont le mari est dans le coma dans un état en guerre où il y a des pillages... Une vie cachée qui réserve des surprises!!

Une femme afghane (mais l'auteur nous prévient en exergue que cela pourrait se passer aussi "ailleurs") va dire ses quatres verités à son mari qui agonise, grièvement blessé. Un texte fort, poétique et militant à la fois qui nous rappelle qu'il reste de très nombreux pays où la femme est considérée comme un sous-homme.
La fin est par contre très déconcertante. Je ne sais pas ce qu'a voulu dire l'auteur. Bizarre.

C'est le prix Goncourt 2008. C'est un livre assez court qui nous décrit les confessions et la condition d'une femme d'aujourd'hui en Afghanistan dirigé par les mollah sur fond de guerre. Elle est au chevet de son mari blessé et agonisant.

C'est une lecture qui m'a bien plu, mais j'ai toujours de mal à imaginer que ce qui est décrit se passe aujourd'hui dans certaines régions du monde. Femme voilée, femme esclave ... Heureusement elle a retrouvé sur sa route sa tante qui d'une certaine façon lui a sauvé la vie ou du moins a fait qu'elle a été moins pire que ce qu'elle aurait dû être. C'est tous ces secrets de femme qu'elle livre à son mari.

Comme la narration est un va et vient entre les souvenirs et le présent et que la femme dit elle-même qu'elle devient folle de dire tout cela à son mari, j'ai du mal à comrpendre ou interpréter la fin, mais c'est sans doute le choix de l'auteur de laisser planer le doute ... Le lecteur a -t-il été assez subjugué par le récit pour le suivre et le croire jsuqu'à la chute finale ?

personnellement je n'ai pas cru à cette agonie et donc encore moins à la fin : pour moi c'est une toile de fond qui ne sert que de cadre aux confidences de la femme. N'empêche que ça n'enlève rien au plaisir que j'ai eu à lire ce livre.

La pierre de patience est une pierre noire magique qui recueille la détresse de ceux qui se confient à elle.Dans le livre ,la "Syngué Sabour " est un homme couché ,blessé,et sa femme va le soigner et en même temps lui parler de plus en plus..oser lui dire des choses qu'elle ne lui auraient jamais dîtes auparavant.

La lecture de ce livre est facile et agréable malgré le sujet rude et difficile.
L'histoire de cette femme est bouleversante, le quotidien d'une femme dans l'un de ces pays où elles n'ont aucun droit. Un pays où la violence est banale avec comme décor, la guerre toujours et encore.

Un bon moment

Une femme afghane est au chevet de son époux, grièvement blessé alors qu'il combattait du côté des Talibans. Impotent, paralysé, elle lui parle tout en le nourrissant, le lavant, alors qu'autour d'eux, dans la ville, les combats ne sont pas finis, et que rôdent des bandes d'hommes à la recherche de traîtres à leur cause. La femme parle, exprime ce qu'elle ressent, elle vide le sac immense de ses ressentiments, de sa haine, de sa peur, de son amour aussi, ce qu'elle n'a jamais pû faire lorsque son mari était bien portant...

Une histoire assez terrible, celle de cette femme qui "profite" de ce que son mari soit devenu un "légume" pour lui dire tout ce qu'elle n'aurait jamais pu lui dire autrement. Le mélange de ses sentiments, entre amour et colère, est bouleversant, et bien traduit par un style dépouillé et percutant. Un livre "coup de poing"...

Troublant...
Pas très sensible aux prix littéraires, mais là, c'est incontestablement un chef d'oeuvre.

Ce livre se passe en Afghanistan et nous parle de guerre, condition féminine, religions, sexualité. C'est un huis-clos entre une femme et son mari blessé et inconscient. Peu à peu, la femme ose la parole et déverse tout ce qu'elle a sur le coeur. C'est poignant!

avec un tel a priori positif sur le livre le risque était grand d être déçue. Et bien NON , à la hauteur avec un grand H.
L auteur avec un grand A cette fois nous transporte dans un pays en guerre;,nous fait vivre le chemin de "croix " de cette femme au chevet de son mari et au rythme de la respiration de cet homme laissé pour mort ?; et cette araignée qui tisse sa toile ? et cette mouche que les fourmis transportent ? quant aux rideaux ....enfin vite lisez le, un livre sublime ...;

Une femme avec pudeur et émotion raconte sa vie par bribes à son époux dans le coma, et malgré soi on se prend à espérer que s'il guérissait il pourrait comprendre...
Un récit limpide, dense, émouvant.

Commentaires de Gérard :
Ce roman donne une vision claire et difficilement acceptable de la situation des femmes en Afghanistan (et probablement dans nombre d'autres endroits...). Intéressant, car leurs libertés et leurs contraintes semblent différentes de ce qu'on imagine couramment.
Le style est un peu lent et on a souvent une sentiment de routine, toutefois, il traduit assez bien l'ambiance oppressante de la situation. L'évolution des sentiments et des comportements de cette femme est également assez prenante. Mais la fin, peu crédible, est peut-être une métaphore que je n'ai pas saisie.

"Syngué sabour" - Pierre de patience: élément mythologique "incarné" dans un mari-soldat dans le coma suite à une dispute entre compagnons d'armes. Monologue d'une femme, avec une subtile évolution de ses émotions à l'égard de l'homme à mesure qu'elle se rend compte qu'il est son "syngué sabour" et surtout qu'elle se rend compte des vertues cathartiques de cette parole livrée à un être aussi "neutre" qu'une pierre... Nous avons ici un exemple excellent de ce que seule peut opérer comme synthèse culturelle la littérature migrante: "incarnation" occidentale d'un mythe oriental (d'ailleurs répandu bien au-delà de l'Afghanistan et de la culture persanophone), partage de récits et de valeurs venus d'un ailleurs qui est propre à l'intimité de l'auteur migrant (son pays en guerre, la condition féminine dans ce pays, le rythme de vie scandé par la répétition des noms d'Allah comme magie, la version orientale du mythe d'Oedipe, relations familiales et sexualité féminine, l'intérieur des maisons...), un style original avec un usage d'éléments poétiques à l'intérieur de la prose, peut-être les éléments "universels" ou "rassemblants" (surtout la thérapeutique de la parole, justement, mais aussi le bouleversement moral causé par la guerre, la transgression de la loi du père, etc.).
La prose, remarquable, ainsi que cette merveilleuse idée narrative, rendent le débout du roman absolument magistral, la première moitié (jusqu'à la prise de conscience du rôle de l'homme dans le coma) fort intéressante; puis un certain decrescendo peut être ressenti, et l'introduction d'un personnage supplémentaire et extérieur (la jeune soldat qui vient faire son initiation sexuelle auprès de la femme) me semble ne pas être strictement nécessaire, et quelque part représenter un symptôme de cette perte de souffle; la fin me semble décidément bâclée (peut-être par peur de trop en faire...): dommage car elle devait être le point d'orgue (d'ailleurs anticipé...)

Ce livre m'a emportée. J'ai suivi cette femme qui déroule la pelote des moments clés de sa vie, avec un langage simple, direct, et complet. Elle atteint la plénitude dans la solitude d'un monologue auprès de son époux paralysé. La guerre à l'extérieur, le rythme des prières, ce n'est pas la peur qui l'emporte, c'est un langage de vérité.

"Quelque part en Afghanistan ou ailleurs" ... une femme, dans une ville en guerre, veille son époux, blessé au combat, dans le coma. Toute la journée elle prie, met quelques gouttes de collyre dans ses yeux, surveille sa perfusion, le lave, lui parle. Elle est seule, les journées se ressemblent, elle commence à douter. Elle n'est pas vraiment seule : il y a ses filles qu'elle finit par conduire chez sa tante, il y des gens, des "soldats" qui passent, il y a la guerre. Elle se met à douter et commence à raconter sa vie, ses secrets à son homme. Lorsqu'elle comprend qu'il est sa Syngué Sabour, elle lui dévoile ce que jamais elle n'aurait oser lui dire ...

A la fois pudique, émouvant, violent, ce roman est de ceux dont on est vraiment heureux de ne pas être passer à côté (vous comprenez sans doute). C'est comme un cadeau que m'a fait la personne qui me l'a passé après l'avoir beaucoup aimé. Je vous l'offre à mon tour ...