Etrange objet que ce petit "carnet rouge", car il ne rentre dans aucune catégorie littéraire, et pourtant il s'apparente à toutes. La forme de petites histoires nous amène à songer à des nouvelles, mais le contenu n'est pas le fruit de l'imagination de l'auteur. On ne peut non plus parler de journal intime, car les événements reportés ne sont pas datés, et le livre ne fait l'objet d'un suivi régulier de la vie de l'auteur. Le carnet contient en fait quelques histoires qui ont inspiré Paul Auster, et plutôt significatives de la "musique du hasard", de son monde régi par les coïncidences et les signes qui relient les êtres humains entre eux. Finalement, le genre le plus adéquat auquel pourrait coller "Le Carnet rouge", c'est le brouillon. Et encore, pas vraiment, puisque ces histoires ne sont aucunement l'amorce d'un nouveau roman. En fait, ce sont justes des notes. Des notes qui nous font sourire, car si on y réfléchit bien, nous sommes tous victimes ou témoins de heureux hasards ou de circonstances suspectes. Combien de fois avez-vous entendu une chanson au moment où vous y pensiez? Ou de recevoir un appel de la personne que vous étiez sur le point de joindre vous-même? Ce sont de petits incidents qu'on n'oublie bien vite. Paul Auster, lui, non seulement s'en souvient, mais en a fait le terreau qui nourrit toute son oeuvre.
Ce qui est dommage, c'est qu'on est en droit de se demander quelle est la légitimité de la publication d'un tel ouvrage. Ces anecdotes, aussi plaisantes à lire soient-elles, n'en laissent pas moins le lecteur sur sa fin, arrivé au terme des 62 pages que contient le recueil. On aurait préféré lire soient de vraies nouvelles travaillées à partir de ce matériau, soit avoir de plus nombreux exemples des coïncidences qui entourent l'écrivain. Mais là, 62 pages, faut avouer que ça fait un peu radin, tout de même! Ces pages auraient trouvé une meilleure place insérées en tant qu"anecdotes au sein d'une autobiographie que Paul Auster nous livrera sûrement tôt ou tard. Ici elle ne sont juste que l'occasion de combler un vide entre deux romans, Et en cela le livre perd un peu de sa valeur.

des aventures , et des coincidences comme on aimerais en vivre dans notre vie à nous :) -surtout celle du livre- !!

Dans ce carnet rouge, Paul Auster note les petites histoires de son existences, dues au hasard, aux coïncidences parfois extraordinaires de la vie.

On retrouve là, en condensé, tous les thèmes austériens, et c'est un régal... Dommage que ce soit si court!

Ma préférence est bien sûr allée à l'histoire de livre, donné par un inconnu à un ami, qui l'avait cherché en vain pendant des mois. Du bookcrossing avant l'heure, je vous dis!
Merci Andras de m'avoir fait découvrir ce "carnet rouge"!

Un très joli petit livre pour ceux qui aiment faire l'inventaire des signes, dans leur vie. Les signes ? Tout ce qui se produit d'étrange, d'incongru, d'insolite, de farfelu... Ce carnet rouge me fait penser, à chaque fois que je le lis, à deux films que j'aime : Le rayon vert, de Rohmer... où la jeune femme ne cesse de voir des signes sur sa route de vacances ; et La double vie de Véronika, de Kieslovski, où la jeune femme part en quête de celui qui parsème des signes et ré enchante sa vie. Bref, un petit livre plein de nouvelles à lire, relire, à offrir.

13 nouvelles, voire 13 brèves, liées entre elles par un fil conducteur : le hasard. Mais quand les coïncidences se succèdent ça finit par en devenir troublant…
J'ai une préférence pour la sixième histoire où un ami de Paul Auster rencontre fortuitement une jeune femme qui lui donne le livre qu'il cherchait en vain depuis un moment.

Paul Auster raconte quelques anecdotes frappantes de sa vie ou de celle des personnes qu'il a pu côtoyer, qui ont le point commun de montrer à quel point le hasard prend parfois des allures de destin bien pensé.
C'est une lecture qui ne me marquera peut-être pas très longtemps mais qui a le charme d'une conversation entre amis et il serait dommage de s'en priver. J'apprécie décidément cet auteur.

13 nouvelles, voire 13 brèves, liées entre elles par un fil conducteur : le hasard. Mais quand les coïncidences se succèdent ça finit par en devenir troublant…
J'ai une préférence pour la sixième histoire où un ami de Paul Auster rencontre fortuitement une jeune femme qui lui donne le livre qu'il cherchait en vain depuis un moment.

Vous en aviez entendu parler. Un jour, en lisant la trilogie new-yorkaise de Paul Auster qu'un ou une ami(e) vous a prêté (et que vous ne lui rendrez sans doute pas tant vous adorez ces 3 livres) vous décrouvrez que ce carnet est sorti de l'imagination inépuisable du magicien de Brooklyn. Mais il en parle de telle façon que vous avez l'intime conviction que ce carnet existe. Mais bien sûr, vous ne vous y laissez pas prendre, connaissant les mille et une ruses de notre écrivain francophile. Et pourtant ...

Le carnet rouge existe bel et bien. Il est là. Je le tiens entre mes mains. Enfin ! J'ai même pu l'enregistrer ici sur le site du bookcrossing et coup de chance, vous pouvez découvrir sa couverture, là, juste au-dessus. ce n'était donc pas un rêve. C'est de la littérature. La littérature comme je l'aime. Celle qui transporte, celle qui nous dit que les coulisses de ce monde sont suprenantes et plus belles encore que le monde lui-même. Passez donc en coulisse ! Souhaitez-vous l'avoir vous aussi entre vos mains et parcourir ces pages qui ont été écrites rien que pour vous ? Voulez-vous jouer au cache-cache ring ?

"[...] Voici donc, à tirage limité, réservé aux connaisseurs, un authentique carnet qui est aussi une fascinante miniature de l'univers austérien." (4eme de couv, chez Actes Sud)

Ce livre est en "cache-cache-ring" sur Paris. Les participants sont :
- e-marmotte
- scruinize
- elisala
- lannig
- darwinara
- latulu
- manon-nanie
- E-J-V

C’est Andras avec son [cache-cache-'ing][ ring!] qui m’a donné envie de lire ce livre. Et puis aussi à cause de « Brooklyn Follies » où le narrateur entreprend l’écriture d’un recueil « Le livre de la folie humaine » où il consigne des histoires vraies : « maladresses verbales, mésaventures matérielles, idées non abouties, gaffes en société …»
J’aime bien ces récits de hasards bizarres et de coïncidences qu’on dirait programmées.