Voilà le contrat que nous propose Barbara Kingsolver sur
son site Internet :
"But first, a novel has to entertain--that's the contract with the reader: you give me ten hours and I'll give you a reason to turn every page. I have a commitment to accessibility. I believe in plot. I want an English professor to understand the symbolism while at the same time I want the people I grew up with--who may not often read anything but the Sears catalogue--to read my books."
Franchement, ça vaut le coup de lui consacrer ces dix heures, le temps de découvir ce roman. En ce qui me concerne, je suis impatient de retrouver la suite des aventures de Taylor et Turtle dans
Les cochons au paradis.
Comme je ne saurai pas mieux défendre ce livre, je reproduis ici le commentaire que j'ai trouvé sur
le blog de Fibula :
L'Arbre aux haricots est l'histoire d'une quête, celle de Marietta (qui se rebaptise Taylor au début de son périple lorsqu'elle quitte le comté de Pittman), à la recherche d'elle-même, entre son Kentucky natal, le désert de l'Arizona où elle aboutit et la réserve Cherokee d'Oklahoma.
« Comme dans tous les romans de Barbara Kingsolver, Taylor est une femme forte, de caractère, attachante et volontaire. Elle n'est pas dénuée d'humour non plus.
Elle décide de quitter sa région («afin de ne pas devenir fermière ou femme de fermier»), et part à l'aventure dans sa vieille Coccinelle. Elle suit son instinct qui la guide vers l'Arizona. Mais auparavant, elle rencontrera Turtle, qui deviendra sa fille adoptive par la force des choses, et qui la transformera tout au long des 340 pages de ce roman.
Elle apprendra alors que, si elle ne peut pas détourner sa fille de son destin, elle a la possibilité de lui donner le meilleur d'elle-même.
Sur sa route, Taylor va croiser des personnes étonnantes, telles que Lou Ann, qui vient du Kentucky comme elle, Mattie, qui gère une sorte de garage automobile à Tucson, Estevan et Esperanza, deux réfugiés indiens. L'amitié qu'elle développera avec ces deux derniers et le dénouement de leur histoire commune permet à l'auteure d'aborder des thèmes qui lui sont chers, notamment des aspects de la politique d'immigration des États-Unis, ou du sort réservé aux populations autochtones Cherokee.
L'écriture inspirée de Barbara Kingsolver décrit merveilleusement bien les paysages sauvages de ces contrées des États-Unis, que ce soit l'aridité du désert de l'Arizona, le "vide" du Kentucky ou les montagnes de l'Oklahoma. Ce roman ressemble parfois à un long "road-trip", et l'on suit les personnages dans leurs aventures avec beaucoup d'émotions. L'énergie et la tendresse de Taylor font en sorte que tout ce qui nous apparaît comme horrible dans le livre se transforme en quelque chose de beau : l'apprentissage de la vie, douloureux parfois, devient alors une merveilleuse aventure pleine d'humour. Cependant, tout n'est pas rose non plus sous la plume de Barbara Kingsolver. Nous en apprenons beaucoup sur l'histoire et les conditions de vie des Cherokees (surtout dans la suite de
L'Arbre aux haricots,
Les cochons au paradis), et l'auteure dénonce les injustices de notre monde avec beaucoup de sensibilité. »