Cet évangile de José Saramago est un acte d'accusation impitoyable et âcre à l’égard de Dieu, ou mieux encore, du Dieu chrétien. À travers la narration de la vie d'un Jésus humain trop humain, de la part d'un narrateur ironique et omniscient, l’auteur présente le Fils comme victime prédestinée de la volonté de puissance d'une divinité capricieuse et cruelle. Dieu et le Diable se disputent le pouvoir sur les hommes (et plus spécifiquement sur Jésus), curieusement dans la comparaison avec Dieu, c’est le Diable qui apparaît plus humain et capable de pitié.
Le roman alterne des pages mémorables (les portraits de Joseph et Marie, le rapport entre Jésus et Marie de Magdala) avec des pages idéologiquement grossières (la longue description que Dieu fait à Jésus des horreurs qui seront perpétrées en son nom plus tard), et pour aboutir à une conclusion trop hâtive.
Remarquable, par contre, la manière d'écrire de l’auteur portugais …. et original aussi, il annule la ponctuation mais …. à quoi ça sert?

Bof...
Je m'attendais bien à un truc qui sorte des clous de la Bible, mais là, bof...
Autant j'aime l'originalité de l'écriture de Saramago dans ce livre, surtout ses formules poétiques, mais l'histoire ne pas pas intéressé du tout... Je vais même vous faire une confession : moi qui ne peux pas - sauf exception super rare - laisser un livre sans le terminer, même quand il ne me plaît pas, et bien j'ai 50 pages à lire de ce roman, et je ne les lirais pas parce qu'il me gonfle depuis trop longtemps, il est temps maintenant que je passe à autre chose...
Donc, si ce n'est pour l'écriture - mais j'ose imaginer que les autres oeuvres de Saramago ont la même écriture - n'achetez pas ce livre et ne perdez pas votre temps. Mieux vaut lire "l'Evangile selon Pilate", de E-E Schmidt.