La fin du cycle, la fin de la quête, la fin d'un roman fleuve, c'est le cas de le dire.
Finalement, j'ai bien aimé cette suite, mieux peut être que la première, à force d'habitude et grâce aux dénouements que l'on y trouve. Très long à absorber.

Enfin, Burton et les siens arrivent à la Tour, lieu où demeurent les Ethiques. Et toutes les pièces du puzzle s'assemblent. Une grande fresque dans un nouveau monde qui donne beaucoup à penser sur notre monde à nous.

Je retiendrais aussi cette gigantesque bataille navale et aérienne entre Burton et le roi Jean Sans Terre, qui nous tiens en haleine et m'aurais presque fait croire être dans l'un de mes Buck Danny préférés ;)

Bref, un effort et une persévérance de lecture justement récompensée à mes yeux.

J'ai vraiment persévéré dans la lecture du cycle depuis le premier tome "Les dieux du Fleuve". L'histoire était originale et même si l'écriture n'était pas foudroyante, ça se laissait lire. A la rigueur, j'aurais dû en rester là, et conserver l'impression que j'en avais eu. Depuis, aucun des volumes suivants n'est parvenu à m'accrocher le coeur, encore moins celui-ci.
"Le labyrinthe magique", un titre vraiment tiré par les cheveux, il faut vraiment de l'imagination pour le relier au contenu? L'intrigue est touffue, mais longue, trrrrrrrrrèèèès longue et bascule dans des cadres complètement différents qui auraient mérité des séparations en volumes séparés.
Dans un (long) premier temps, on à une succession de batailles, de morts, l'occasion de se débarrasser de personnages de second plan. Ensuite, on remonte (longtemps) le Fleuve jusqu'à la source, on se débarrasse encore de personnages embêtants. Et enfin on atteint on explore (longtemps) la tour des Ethiques. Comment des personnages du XIXè siècle réussissent à réparer un ordinateur en quelques jours alors qu'un Ethique lui-même n'y arrive pas. On retrouve aussi Hermann Goering, présents dans les tomes précédents. Pas de bol, l'auteur avait oublié de le supprimer : alors il y consacre une scène pour bien le massacrer...
Bref, c'est une partie complètement ratée. Sur les quatre tomes que j'ai lus, trois m'ont profondément ennuyés, alors je préfère en rester là...

Le Cycle du Fleuve, l'un des monuments de Philip José Farmer, réuni en deux tomes par les éditions Robert Laffont.

Un vrai morceau à avaler, mais beaucoup de plaisir.
Les aventures improbables et inattendues de ces célébrités revenues à la vie dans ce monde étrange et inconnu,
avec son fleuve interminable et ses 36 milliards d'habitants. Le tout afin de conquérir le Pôle et son étrange tour sombre
où vivent, peut être, ces fameux inconnus, les Ethiques, qui seraient les responsables de cette expérience.

Le tout donne lieu à de biens agréables réflexions sur nos civilisations, notre histoire, sur les religions, les conflits, les luttes, les espoirs, les relations entre les deux sexes. Bref, une tranche (une grosse !) de vie et de réflexion.

Vivement le tome 2.

Les éditions Robert Laffont ont compilé le Cycle du Fleuve en deux livres, deux pavés avec du papier bible presque... C'est dire qu'il faut être patient. Ce premier tome contient les trois premiers volumes de la série. Personnellement quand je rentre dans un cycle d'une telle ampleur, j'ai du mal à en sortir. Même si certains moments ne sont pas très agréables, je persévère, ou je m'obstine, c'est selon. En tout cas je suis parti pour me farcir l'ensemble.

Le fleuve de l'éternité
Le roman qui nous introduit dans le monde du Fleuve. En gros l'humanité entière, depuis les titanthropes jusqu'aux derniers humains de la fin du XXè siècle vraisemblablement, est ressuscitée sur une planète aux propriétés déconcertantes. On se rend compte bien vite que nous ne sommes pas au Paradis. Quelques caractéristiques : un fleuve large de quelques centaines de mêtres à plusieurs kilomètres court sur plusieurs millions de kilomètres dans une plaine encadrée par de hautes montagnes. Dans la vallée, une végétation uniforme composée d'une herbe et d'"arbres à fer" quasiment indestructibles, une faune limitée aux "dragons du fleuve" et quelques poissons non comestibles. Pas de pierre, très peu de bois à part du bambou.
Les différentes sociétés humaines réapparaissent dans cet environnement qui semble hostile, mais dont elles se détachent grâce aux apports quotidiens de sortes de grands champignons. En effet chaque être humain dispose d'un "graal" : un panier que seul le propriétaire peut ouvrir. Disposé sur le chapeau d'un champignon, il reçoit son contenu par le biais d'un "coup de foudre" avant chaque repas. Par ailleurs, en cas de mort violente, de suicide, les humains sont instantanément ressuscités ailleurs le long du Fleuve toujours grâce à ces champignons.

L'intrigue se pose : comment est-on arrivé là ? pourquoi ? quels sont les Êtres qui ont pu réaliser semblable endroit ?
Par ailleurs on commence à rencontrer les personnalités, les héros qui marqueront l'ensemble du cycle. On retrouve bien sûr de nombreux personnages historiques des plus divers tels Richard Burton, Cyrano de Bergerac, Hermann Goering, Samuel Clemens (ou Mark Twain), Jean sans Terre, des hommes politiques, des inventeurs. C'est à chaque fois l'opportunité d'un petit paragraphe biographique intéressant. Confronter ces personnalités hors du commun est bien sûr un exercice sympathique.

Mais rapidement, après une période d'adaptation, l'Humanité reprend ses vieilles habitudes, exacerbées peut-être par les particularités du Monde du Fleuve.
Un premier roman bien sympathique, ma foi. On n'oublie toute considération métaphysique, et il n'est pas question d'exercice de style : une lecture de détente, d'évasion pour résumer (à prendre au premier degré, en dehors de tout jugement péjoratif)

Le bateau fabuleux
L'histoire est beaucoup plus sombre : quelques hommes font le rêve de remonter aux sources du Fleuve, emportés par une mission qui leur est confiée par un personnage mystérieux. Certainement un renégat parmi les Éthiques qui les ont ressuscités ici.
On assiste à la création de pays qui n'ont d'autres buts que de se faire la guerre, aux machinations machiavéliques pour s'emparer de rares ressources minières ou énergétiques... L'expression des défauts humains les pires.

Le noir dessein
Un tournant dans l'histoire : un groupe d'hommes arrive aux sources du Fleuve, découvre la tour mythique et tente de la pénétrer sans succès. Pendant ce temps, deux bateaux gigantesques conduits d'abord par le traître Jean sans Terre et ensuite par Samuel Clemens remontent lentement mais inexorablement.
On assiste aux tentatives des agents des Éthiques pour les repousser au sein même des sociétés humaines. Les efforts de nos différents héros nous tiennent en haleine...