Sur qu'avec un titre pareil, on ne pouvait s'attendre à autre chose qu'à un récit très personnel et centré sur le narrateur. Cet homme marié, père de deux garçons, vivant plus qu'aisément, ayant des maîtresses, décide de quitter son "doux" foyer. Le héros de Kureishi ne m'a pas semblé sympathique, je l'ai vu comme un enfant gâté... c'est sans doute pour cela que je n'ai pas aimé ce roman. De belles réflexions (philosophiques ?) cependant sur l'amour, le couple.

« C’est la nuit la plus triste car je m’en vais pour ne plus revenir » ainsi commence ce roman ( ?) Il baigne ces deux fils, emmagasine des images de scènes bientôt à jamais perdues sachant qu’il va en partie les détruire, pour aller vivre dans un débarras chez un ami qui lui-même à quitter femme et enfant voilà quelques années. Laissez cette femme, le confort quel organise autour de lui, abandonner cette maison, fuir sans un au-revoir, il revoie une autre femme triste avec laquelle il a vécu six ans auparavant. Quel vêtement va-t-il emporter, quels livres, quels disques, quels CD, il rêve périodiquement de cette autre femme, plus jeune, dont il est fou mais qu’il ne va pas retrouver, il revoit ses conflits et son affection pour son père décédé, sa mère et son manque d’affection. Il pense au couple uni que forme un autre de ces amis d’enfance. Au tiers du livre on s’aperçoit que l’auteur semble avoir considérablement investi dans ce livre (wikipédia confirme que l’ouvrage fit scandale au moment de sa parution car l’auteur venait de quitter femme et enfants) il imagine ses enfants sur les genoux d’un autre homme. Une situation décrite avec des mots simples, parfois cru, sans cynisme, sans chercher d’excuses presqu’un témoignage.