Dans ce récit largement autobiographique, l'auteur, né en 1832, nous présente l'enfance de Jacques Vingtras, enfant souvent battu par une mère tyrannique et soumis à l'autorité d'un père professeur qui ne sait pas l'aimer.
Son passage au collège puis au lycée sera aussi marqué par des brimades et des punitions à répétition malgré tous les efforts qu'il fournit pour finir premier et recevoir des prix.
En lisant ce livre, j'ai retrouvé un passage oublié que l'on m'avait donné à étudier au collège.

J'ai relu avec autant d'intérêt que la première fois ce livre, bien écrit et vivant.
Il est dramatique de penser que l'on pouvait impunément maltraiter les enfants comme cela, et si le récit des souffrances de Jacques Vingtras nous révolte, celles de Louisette mettent les larmes aux yeux.
Il est aussi intéressant de constater à quel point l'enseignement a pu être stérilisateur et en quel mépris ont pu être tenus les enseignants au XIXe siècle.
J'ai également apprécié la pudeur de Vallès et son humour. Il réussit à introduire quelques scènes particulièrement comiques et sait les dépeindre avec beaucoup de verve.
La lecture de ce livre se recommande à la fois pour le plaisir de lecture qu'on y trouve, son intérêt historique et les informations qu'il apporte sur le parcours de Jules Vallès.

Un petit bijou que ce livre autobiographique mais pas que, écrit à la fin du XIXe siècle par Jules Vallès, que personne ne connaît . Et pourtant !
C'est un récit vivant, tendre, allègre, d'un auteur qui raconte son enfance triste et faite de souffrances. Mais c'est avec considération pour le lecteur qu'il sait ne jamais exprimer "à cru" la douleur qu'il a connue, de par sa mère dragon, principalement.
"L'enfant" est le premier d'une trilogie, suivi du "bachelier" et de "L'insurgé".
Les lire tous les trois est recommandé. Car ce sont trois moments importants de la vie de Jules Vallès qui d'enfant deviendra révolutionnaire éminent.

une decouverte je ne connaissais pas jules valles,mais sont roman est une petite merveille.Enfant battu jules valles nous raconte sa vie jusqu a son adolescence

Une très agréable (re)découverte : je n'en reviens pas du nombre de passages de ce récit utilisés dans différents manuels, pour une autobiographie qui n'est plus guère étudiée en oeuvre intégrale.
Il y a tout de même des surprises : les accents lyriques, heureux, avec lesquels le monde paysan et la nature sont évoqués, qui contrastent avec la laideur et petitesse du monde enseignant ou des déclassés malheureux que furent ses parents. Bien sûr, la violence physique et morale évoquée de page en page est choquante, mais les réactions finales de ses parents sont étonnantes à ce titre aussi.
J'oubliai : la femme qui fut sa mère est une calamité ! on lui doit les péripéties les plus pathétiques et les plus burlesques.

Un petit bijou de cynisme, de lucidité... Vingtgras n'a pas les pires parents du monde, mais pas les meilleurs non plus. Cette mère humiliante, ce père exigeant et retors... et la pirouette finale de cet anti-héro... Je ne l'ai pas trouvé dur, mais... nécessaire. Et thérapeutique pour Valès, très certainement.