7 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 3 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
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[L'arrière-saison | Philippe Besson] |
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Auteur |
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Message |
Max
Inscrit le: 10 Aoû 2006 Messages: 403
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Posté: Sam 06 Déc 2008 14:39
Sujet du message: [L'arrière-saison | Philippe Besson]
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« Donc, au début, elle sourit.
C'est un sourire discret, presque imperceptible, de ceux qui se forment sur le visage parfois, sans qu'on le décide, qui surgissent sans qu'on le commande, qui ne semblent reliés à rien en particulier, qu'on ne saurait pas forcément expliquer.
Voilà : c'est un sourire de presque rien, qui pourrait être le signal du bonheur. »
Donc, au début, elle sourit Louise. En robe rouge, belle, sûre d'elle, elle attend Norman, son amant, dans un café où elle a ses habitudes. Elle attend en échangeant quelques mots avec Ben, l'ami barman. Mais quand la clochette de la porte grelotte, ce n'est pas Norman qui entre, mais Stephen, l'homme qui l'a quitté pour une autre voici 5 ans de cela... Retrouvailles non préméditées bien délicates...
Philippe Besson a pris pour point de départ à son histoire un tableau d'Edward Hopper, Nighthawks (Les Rôdeurs de la nuit, 1942). Sur la toile : un bar, un barman en tenue, une femme en robe rouge accoudée au comptoir, l'air pensive, le regard dans le vide, un homme a ses côtés. Plus loin, dans l'ombre, un autre client. Temps suspendu.
De ce tableau, Philippe Besson a extrait le décor et les personnages de son roman. À chacun il a donné un nom, un caractère, une histoire. Il a imaginé ce qu'ils pensent et se disent. Il a brodé sur leurs amours et leurs souffrances. La narration passe d'un personnage à l'autre. Méfiance, espoir, crainte, maladresse, fébrilité, pudeur, doute, amertume, confidences : à mesure que la nuit tombe, les mots se font plus denses. Philippe Besson rend palpable le poids de l'incertitude et des malentendus, le poids de ces silences dont sont tissées nos vies. Il sait dire ce temps où l'amour de l'un n'est plus celui de l'autre, où les cœurs sont désaccordés : « Il leur faudra du temps pour se réapprivoiser, pour se reconquérir peut-être, ou pour décider que leur histoire commune est bien révolue. »
L'exercice de style était périlleux, Philippe Besson l'a réussi avec subtilité. Car si le sujet peut paraître ordinaire, le traitement est remarquable. Le style et l'écriture de Philippe Besson subliment cette thématique a priori banale, ce huis-clos un soir d'orage, en arrière-saison. Son écriture si évocatrice nous donne à voir (à vivre) la scène, littéralement. Il se dégage de son récit, tout en retenu et profondeur, une mélancolie douce et captivante, un certain désenchantement, une amertume presque sereine, presque tendre. Cette histoire n'est qu'un instant, un fragment de temps arrêté, dans lequel se dévoilent des sentiments pudiques.
« Stephen extrait d'une de ses poches les clés de sa voiture. Il tend son bras gauche pour indiquer à Louise que le passage est ouvert devant elle. Ben les observe : il leur trouve l'assurance des couples les plus établis en même temps que la nervosité des débutants. C’est quelque chose de presque imperceptible, comme un tremblement, un frisson à la surface de la peau, une timidité autour des yeux, une très légère hésitation à l'instant d'emboîter le pas de l'autre. Ben les observe et il a le cœur serré. »
le cri du lézard
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[L'arrière-saison | Philippe Besson] |
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Message |
kalistina
Sexe: Inscrit le: 29 Avr 2006 Messages: 620 Localisation: marseille
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Posté: Lun 13 Aoû 2007 1:44
Sujet du message: [L'arrière-saison | Philippe Besson]
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Dès les premières pages, l’ambiance est là. Je me suis vraiment crue dans une petite ville du fin fond des Etats-Unis ; en revanche, j’aurais bien vu la scène dans les années 50. Je trouve que tout s’y prête !
On dirait presque une pièce de théâtre, « l’arrière-saison » est un petit huis clos avec quatre personnages réunis le temps d’une soirée dans un café. Je suis sûre que ça ferait une super pièce !
L’histoire en elle-même n’a rien de particulier : une femme a dû s’endurcir après une séparation douloureuse, un homme revient faire amende honorable tout en voulant garder le beau rôle, mais les retrouvailles ne sont pas simples…
Non, ce qui est intéressant dans ce livre, c’est le style et l’atmosphère un peu moite qu’il parvient à créer. C’est bien fait de la part de l’auteur, surtout quand on sait qu’il a inventé son roman simplement à partir d’un tableau. Je trouve qu’il l’a bien interprété, image et texte se répondent bien à mon goût.
Ce n’est pas un coup de cœur que j’ai pour ce livre, mais l’agréable découverte d’un auteur que je poursuivrais volontiers avec « les jours fragiles », par exemple.
présentation de l'histoire :
Louise se rend, comme chaque soir, au café Chez Willies, attendre Norman qui doit la rejoindre « quand il aura fini ce qu’il a à faire ». Il est en retard. Dans le café, il n’y a personne, sinon Ben, le barman, et elle. Ils échangent des banalités; c’est alors qu’apparaît un revenant : Stephen.
Stephen et Louise ont autrefois formé un des couples les plus en vue de Boston. Ils ont vécu ensemble cinq ans d’amour simple et heureux, jusqu’au jour où Stephen s’est laissé séduire par Rachel, une brillante jeune femme diplômée de Harvard, d’une famille fortunée, tout à son image. Il avait fait son choix et Louise lui avait fait jurer de ne jamais chercher à la revoir.
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[L'Arrière-saison | Philippe Besson] |
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Message |
Momo
Sexe: Inscrit le: 04 Oct 2005 Messages: 443
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