Un polar classique qui vaut surtout par l’originalité des deux inspecteurs aborigènes et l’aspect très militant sur le sort qui est réservé à leurs congénères. J’ai surtout apprécié les fréquents intermèdes racontant la vie privée et les souvenirs d’enfances des deux policiers. On s’attache facilement à ces deux héros. Petit reproche, certains aspects sont à peine esquissés (sur la vie de Lisa) et auraient pu être plus développés.

Un honnête policier.

Le nouvelle brigade aborigène composée de Lisa et Gary va enquêter sur des viols et meurtres en série, perpétrés sur de jeunes aborigènes .
Le récit de cette enquête est entrecoupée de d’éléments de la vie et de l’enfance des deux flics.
Gary qui fut victime du racisme et Lisa, enlevée à l’âge de 5 ans à sa mère pour être éduquée dans un institut légal où l’on « reformate » les jeunes enfants en domestique (esclave) dociles. (les mères aborigènes étaient dépossédée de leurs enfants au nom d'une purification ethnique pratiquée jusqu'à la fin des années 1960)
Ici pas d’exotisme, pas de kangourou, pas de surf pas d’open, mais une vision réaliste de l’histoire récente de cette île, de la vie quotidienne.
Ce polar qui dénonce tous les problèmes auxquels sont confrontés les Aborigènes en Australie, ne manque pas de force. Philip McLaren, qui sait de quoi il parle étant lui-même Aborigène, n'y va pas par quatre chemins et brosse un tableau sans concessions de la situation actuelle.


« Premier auteur aborigène de polar à être publié en France, Philip McLaren, soixante ans, issu du peuple Kamilaroi, a publié quatre romans qui ont tous été récompensés en Australie par les prix littéraires les plus prestigieux. »