J'ai dévoré ce roman avec énormément de plaisir et d'émotion !

Finalement un beau livre:une famille de gitans avec leurs faiblesse mais aussi l'amour d'une mère pour ses enfants . Un récit qui nous incite à la tolérance .
Quelques extraits:
" Les Hommes étaient détruits , bien plus que les femmes( sans doute parce que elles portaient les enfants et qu'elles étaient occupées à les aimer, les nourrir,les laver, les battre ce qui suffit à faire une vie) Ils étaient défaits parce qu'ils n'étaient obligés à rien.
et plus loin à méditer:
"Celui qui donne le respect reçoit le respect"

Un beau roman, à l'écriture douce est sensible. Esther fait partager le plaisir de la lecture à des petits gitans. Elle devient l'amie de la famille et les accompagne. On suit la vie de cette petite tribu avec plaisir et un peu de tristesse.

Ce roman nous fait pénétrer dans le campement, dénué de toute ressource, d'une famille de gitans, français de longue date, à demi sédentarisés mais rejetés de toute part.
L'auteur, avec beaucoup de tendresse, nous montre leur fierté, leur dignité, leur amour familial et maternel, leur dénuement sans occulter leurs défauts, les maris bien qu'attachés à leurs femmes les traitent en servantes, l'un trompe la sienne de manière éhontée, un autre bat la sienne, ils vivent de larcins.
Une bibliothécaire s'attache à eux, réussit à vaincre leur réserve et à faire découvrir l'amour des livres aux enfants et même à scolariser une petite fille, malgré une mauvaise volonté manifeste de l'administration.
C'est un livre sans complaisance, qui n'est pas misérabiliste et s'achève malgré tout sur une note d'espoir.
J'ai également beaucoup aimé les citations, dont beaucoup sont tirées des contes d'Andersen, et c'est émouvant de sentir comme une seule phrase évoque l'histoire et le plaisir qu'on a eu à la découvrir.

Commentaires de Gérard :
Je suis complètement d'accord avec le commentaire ci-dessus et c'est effectivement un très beau roman qui rend bien compte des difficultés que cette communauté de gitans a à vivre ensemble ainsi que de la relativité de nos valeurs occidentales face à une autre culture.
J'émettrais juste un petit bémol car j'ai trouvé la bibliothécaire un peu trop idéalisée et bien-pensante.

Un grand bonheur de lecture, relecture. Quels personnages attachants, quelle beauté, quelle pudeur de la part de l'auteur. Un bijou.

Excellentissime

J'ai beaucoup aimé ce livre touchant par son humanité révélée. Quand avec son véhicule plein de livres, une jeune femme s'approche d'un camp de gitans, c 'est tout un monde nouveau, avec ses propes lois, avec la vie des femmes et des enfants dure et parfois bouleversante, qu'elle découvrira et par laquelle elle se laissera toucher.

----

Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.

Ville du lâcher : Ste-Geneviève-des Bois - Date du lâcher : 16/10/2007

Sans doute pas un grand livre, mais une histoire touchante, des personnages attachants. Un milieu (les gens du voyage) peu souvent évoqué en littérature, décrit ici avec respect, même si on n'évite pas la caricature parfois.
Lecture émouvante.

Je partage l'avis d'andras et mamoune, ce livre est très beau.
Un beau portrait de femme, celui d'Esther, bibliothécaire, qui se rend une fois par semaine dans un camp de gitans pour faire la lecture aux enfants.
L'imaginaire contenu dans les albums jeunesse, dans les contes, opère sa magie sur ces jeunes enfants, leur donne à rêver, leur donne le sentiment d'être comme les autres enfants qui vont à l'école.
Esther montre combien donner de son temps est la plus belle chose qui soit, c'est de la générosité pure.

Au fur et à mesure qu'esther lit, nous rentrons nous aussi au fil des pages dans l'intimité de toute la famille, dans leurs combats contre l'exclusion, la misère, dans la beauté de leur fraternité, la dignité de la grand-mère Angéline, autre très fort portrait de femme.

Je me souviens que c'est sur le stand d'Actes Sud au Salon du Livre de Paris en 97 ou 98 qu'une lectrice enthousiaste m'a parlé de ce livre. Et je ne fus pas déçu ! Ce livre parle d'une tribu de gitans qui s'est sédentarisée sur un terrain aux alentours d'une grande ville. Un jour Esther, dévenue bibliothècaire après avoir été 10 ans infirmière, va venir dans le camp pour proposer de lire une histoire aux enfants gitans, celle de Plume, d'Henri Michaux. Ensuite, chaque semaine elle viendra faire la lecture à ces enfants d'abord réticents puis, à leur tour, emportés dans le monde de l'imaginaire. Mais la réalité, parfois violente, reste bien présente.

l'histoire se déroule dans un terrain vague, où s'est installée une famille de gitans, la grand-mère, ses cinq fils, les belles-filles et leus enfants. Indifférents à la société, à ses règles et à son confort leur existence est marquée par les naissance, les petites et grandes fètes. Esther, une gadgé déterminée et courageuse, se met en tête de faire découvrir la magie des mots et des livres aux enfants.
Les personnages sont extrèmement attachants, l'écriture d'Alice Ferney y est pour beaucoup , elle nous invite à la rencontre de l'autre, elle nous fait entrer dans l'intimité de leur misère absolue, de leur vie hors du temps. Tout est digne dans cette histoire.
Une phrase du livre à laquelle j'adhère totalement : "Celui qui donne le respect, reçoit le respect".