L'auteur nous livre les pensées intimes d'un homme torturé. J'ai cru au départ qu'il s'agissait de décrire la psychologie d'un Don Juan, mais l'histoire va crescendo jusuq'aux délits et aux crimes.

Côté écriture, l'auteur maîtrise l'art de transcrire la monotonie d'une vie commune, sans rebondissement. Les marques indéfectives de l'éducation américaine pudibonde jalonnent l'aventure d'un type qui prend un "malin" plaisir à les bousculer. Le texte aurait mérité un bon élagage pouvant éviter les répétitions, les redites.
Côté intrigue, l'histoire s'installe, doucement, tout doucement avec une lenteur déprimante qui découragerait plus d'un lecteur trop pressé de découvrir enfin un petit évènement.
Côté drame, je serai tenté de vous inviter à visionner "Sous le soleil de Satan" de M. Pialat, adaptation prestigieuse du roman de Bernanos.
Bien sûr l'effet de style, mêlant dialogues au reste du récit parfois cru, peut rappeler quelques pages de Bukowski, l'art et l'alcool en moins (c'est étonnant d'ailleurs que ce Harry ne boive que très rarement).

« Il se bornait à éprouver cette sensation extraordinaire. Sans rien comprendre. Sans être conscient d'autre chose que des sentiments qui l'agitaient. Sans rien désirer d'autre. Comme s'il y avait en lui deux êtres distincts, indépendants l'un de l'autre. Et il se tenait à la barre de maintien. »
Dès les premières lignes, le ton est donné. Harry White n'est pas le citoyen lambda. Il fait pourtant des efforts considérables pour se couler dans le moule mais petit à petit ses côtés pervers l'entraînent inexorablement.
Je comparerai facilement ce livre aux montagnes russes : si vous prenez place à bord, vous serez peut-être être malade mais vous irez jusqu'au bout !

on m'en avait dit le plus grand bien, j'attendais le moment de le lire avec impatience
et puis hop, ça retombe comme un soufflé.
je n'ai pas été emballée.

ça se lit très vite car on veut savoir jusqu'où ira la montée en puissance de la névrose du personnage principal.

ça monte, ça monte, on a l'estomac qui se soulève, la violence est parfois insoutenable.

peut-être que ça m'a trop rappelé "american psycho" de Breat Easton Ellis.

c'est bien, mais voilà, je ne fais pas "hourra !". Dommage pour moi !