Lire les romans de Haruki Murakami, c'est embarquer vers un monde extraordinaire, où la vie réelle est à la fois ordinaire et petrie d'irréel.
L'imaginaire de Maurakami est infiniment puissant.
La course au mouton sauvage annonce ses chefs d'oeuvre de la mâturité : 1Q84 ainsi que Le meurtre du Commandeur.

Comment la vie d'un jeune publicitaire japonais bascule, après avoir publié une photo apparemment banale...

J'ai adoré l'écriture. Le quotidien est retranscrit d'une manière fascinante, l'humour est subtil, l'atmosphère est onirique et flirte avec le surnaturel. Un voyage que je n'oublierai pas.

Pour avoir utiliser une photo représentant un paysage montagneux avec des moutons dans une revue publicitaire, un jeune homme presque trentenaire, à la vie jusque-là ordinaire et médiocre, va devoir se lancer dans une course à la recherche d'un mouton étoilé. Ainsi commence une quête où il va croiser des personnages hors du commun.
Avec ce livre l'auteur nous fait entrer dans un univers où la réalité côtoie l'irréel et le fantastique avec pour frontière une ligne vraiment ténue.

Voilà un personnage principal qui se dit lui-même sans intérêt, voire ennuyeux, et l'auteur en fait le héros d'une quête aussi inattendue que surréaliste.
Ça donne une histoire très prenante, ancrée aussi bien dans la vie "réelle" que dans des évènements parfaitement irréels, mais que les personnages acceptent tel quel.
Du coup le lecteur n'a pas le choix: il les acceptent aussi, au fur et à mesure de leur apparition et c'est bien agréable de se laisser porter en dehors du quotidien, avec cette bizarre impression de léger décalage sans gravité.

J'ai adoré ce roman loufoque où le héros se lance à la poursuite d'un mystérieux mouton avec une étoile sur le dos. C'est irracontable, il faut vraiment le lire si ce n'est déjà fait !

ce livre est embêtant à définir. A priori je n'ai pas aimé. Encore une de ces écritures de la médiocrité et de l'ennui. POurtant, je l'ai lu en entier. L'ennui est vraiment au centre. Le héros est mélé à une aventure farfelue, mais elle est résolue par l'ennui même : le personnage attend et ne fait rien, et l'intrigue trouve son aboutissement comme ça. L'ennui est la force moteur du livre, ce qui est en un sens intéresant. Même le voyage le plus bizarre ne peut contredire la médiocrité du personnage. mais pourquoi une écriture si détaillée ? On dirait que l'auteur veut susciter des images quotidiennes, mais que l'écriture n'est pas assez forte pour leur donner du relief. peut-être est-ce le but, mais dans ce cas, pourquoi lire un tel livre ? il suffit de s'ennuyer et de prêter attention aux moindres détails de sa vie pour avoir la même expérience. Comme quoi, l'hyperréalisme est avant tout chiant. ou alors le livre est mal écrit.

Un des premiers livres de l auteur, ce n'est pas le meilleur mais il ce dévore comme tout les Murakami Hariki