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Mots-clés associés à cette oeuvre : amerique, assassinat, biographie, corruption, crime, cuba, espionnage, etats-unis, fbi, homosexuel, hoover, john edgar hoover, kennedy, les kennedy, maccarthysme, mafia, politique, pouvoir, puritain, renseignement, roman historique
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[La malédiction d'Edgar | Marc Dugain] |
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ingannmic
Sexe: Inscrit le: 22 Aoû 2008 Messages: 737 Localisation: Mérignac
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Posté: Mer 28 Mar 2012 10:59
Sujet du message: [La malédiction d'Edgar | Marc Dugain]
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Pas moins de huit présidents des États-Unis se succédèrent au cours du mandat de celui qui se maintint 48 années durant à la tête de ce qui allait devenir l'un des services d'investigation les plus célèbres du monde...
Directeur du FBI de 1924 à 1972, John Edgar Hoover reste une des figures mythiques de l'histoire américaine du XXème siècle. On lui prêtait le pouvoir de défaire un candidat à la présidence ou de nuire à son élection, sa "collection" de dossiers compromettants sur les personnalités les plus diverses (hommes politiques, stars du show biz...) lui permettant d'exercer un ascendant discret mais néanmoins puissant sur les grands de ce monde...
Il conféra au FBI son ampleur et sa popularité, sachant se rendre indispensable, indétrônable, utilisant méthodes d'espionnage et ruse pour parvenir à ses fins : régner sans avoir de compte à rendre à quiconque.
cette longue carrière fut aussi celle de la haine, pour tout ce qui allait à l'encontre de sa conception intransigeante (et étriquée) de la morale : haine des communistes et de leurs sympathisants, haine des noirs, mépris pour les militants des droits civiques...
Dans "La malédiction d'Edgar", Marc Dugain revient sur une partie de la carrière de ce personnage hors du commun, à la fois fascinant et répugnant, par le truchement du pseudo témoignage de celui qui fut son bras droit durant près de quarante ans : Clyde Tolson, dont il transcrit ce qu'il imagine être les mémoires.
Il ne se risque pas pour autant à nous livrer une description approfondie de leur intimité, ou de leur éventuelle sexualité. Leur relation est évoquée du bout des lèvres, comme en passant : pour les besoins de sa fiction, il ajoute foi à la rumeur qui les disait amants sans l'exploiter car tel n'est pas son but. Il l'utilise plutôt comme une assise à son récit, se sert de la narration qu'il prête à Clyde comme un point de vue lui permettant d'embrasser un contexte plus général.
Clyde endosse ainsi davantage le rôle d'un témoin que celui d'un acteur des événements. Le personnage en lui-même n'a pas de réelle importance, il est un moyen pour l'auteur de dérouler son histoire en la parant d'une texture plus humaine, plus émotionnelle que s'il s'était contenté de relater des faits à la troisième personne du singulier.
C'est certes l'occasion d'évoquer certains aspects de la vie privée du directeur du FBI : la dépression et la longue agonie de son père alors qu'il encore jeune, les relations fusionnelles qu'il entretint avec sa mère, sont brièvement évoquées ; il est aussi fait allusion de façon un peu plus insistante au mal-être, à la souffrance qui parfois semblait l'habiter, mais que, fidèle à son credo (se montrer en toutes circonstances maître de soi), il finissait toujours par surmonter.
Cependant, plus encore que celui d'un homme, c'est le portrait d'un symbole que dresse l'auteur, celui du pouvoir véritable, qui agit dans l'ombre, tire les ficelles sans s'exposer aux dangers de la lumière, et aussi celui d'un monde où, derrière les apparences de la démocratie, règnent une terreur et une intolérance insidieuses.
Et en ne tentant pas d'élucider toutes les zones d'ombre indissociables du personnage de John Edgar Hoover, en laissant planer le doute quant à des pans de sa vie personnelle, il est finalement complètement fidèle à la mémoire celui dont l'existence intime restera un mystère source de légendes, mais dont le poids dans l'histoire des États-Unis du XXème siècle est quant à lui bien réel.
Marc Dugain vous emmène dans les coulisses de décennies d'intrigues et de tension, et peu importe si "La malédiction d'Edgar" n'a pas la prétention de coller à la véracité des faits, puisque c'est un roman passionnant.
BOOK'ING
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[La malédiction d'Edgar | Marc Dugain] |
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Message |
nadouch
Sexe: Inscrit le: 19 Nov 2006 Messages: 450 Localisation: Allier
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Posté: Jeu 27 Oct 2011 8:50
Sujet du message: [La malédiction d'Edgar | Marc Dugain]
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Une fausse-vraie biographie de celui qui a été le patron du FBI pendant près d'un demi-siècle. Ecoutes, intrigues politiques, luttes de pouvoir, montée en puissance de la famille Kennedy, tout m'a beaucoup intéressée car j'étais assez nulle en matière d'histoire des USA. Toutefois, quelques longueurs vers la fin m'ont fait lâcher quelque peu la trame, ça s'embrouille, surtout à partir de la présidence de John, jusqu'à son assassinat. Mais on sent que c'est hyper documenté et c'est bien écrit, à conseiller pour une lecture "politique".
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[La malédiction d'Edgar | Marc Dugain] |
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Message |
maroni
Sexe: Inscrit le: 02 Jan 2009 Messages: 936 Localisation: Paris
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Posté: Jeu 29 Juil 2010 11:43
Sujet du message: [La malédiction d'Edgar | Marc Dugain]
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très bon livre, passionnant
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[La malédiction d'Edgar | Marc Dugain] |
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Message |
FRAC
Sexe: Inscrit le: 28 Nov 2006 Messages: 265 Localisation: Belgique Liège
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Posté: Sam 07 Mar 2009 22:26
Sujet du message: [La malédiction d'Edgar | Marc Dugain]
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Ce livre raconte la vie d'Edgar Hoover, directeur du FBI de 1924 à 1972. La voix narrative est celle de Clyde Tolson, n° 2 de cette institution, dévoué corps et âme à son patron.
Ce roman, puisque c'est ainsi qu'il est défini, m'a beaucoup plu, par sa clarté et son style précis et élégant. Une grande partie du XX° siècle américain est analysé et exposé. L'accent est mis tout particulièrement sur la famille Kennedy : le père, Joe, une vieille crapule, son fils John, intelligent, actif et corrompu comme on ne se l'imagine pas, et le frère de celui-ci, Bobby, idéaliste et incohérent dans ses engagements douteux.
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Message |
C-Maupin
Sexe: Inscrit le: 06 Mai 2006 Messages: 1917
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Posté: Jeu 31 Jan 2008 15:30
Sujet du message: [La malédiction d'Edgar | Marc Dugain]
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Un roman étroitement enlacé avec la réalité. Où est la vérité, où est la fiction ? Je crains que l'auteur ne soit bien documenté et qu'il ne faille lui faire confiance. Mais la vision de la démocratie en prend un coup terrible. J'ai souvent été au bord de l'écoeurement (au sens propre) en lisant ce livre.
Il est vrai qu'il n'y a pas de révélation à proprement parler dans ce livre, mais les compromissions sont poussées tellement loin...
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Commentaires de Gérard :
Oui, on aimerait bien savoir où la réalité fait place à la fiction et quels sont les faits attestés dans ce roman qui présente le politique comme intimement lié aux mafias. En outre, on ressent un malaise certain à penser que la première puissance mondiale puisse être dirigée en sous-main par des pervers et des malades du pouvoir, et que les dirigeants officiels soient autant conduits par leurs vices…
Car peut-on espérer qu’il en est autrement de nos jours et dans les autres pays ?
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[La malédiction d'Edgar | Marc Dugain] |
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Auteur |
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Message |
amiread1
Sexe: Inscrit le: 16 Mar 2007 Messages: 812 Localisation: Chateaudun
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Posté: Dim 11 Nov 2007 0:08
Sujet du message: [La malédiction d'Edgar | Marc Dugain]
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Marc Dugain dans un chapitre préliminaire fait intervenir un personnage ,scénariste un peu miteux,qui achete un manuscrit que le vendeur (un agent éditorial) lui présente comme probablement faux ; ce manuscrit ce sont les mémoires de l adjoint de John Edgar Hoover, chef du FBI pendant plus de 40 ans, de F.D Roosevelt à Richard Nixon. Ainsi dédouanné de l exactitude des faits Marc Dugain nous raconte l incroyable destinée de l homme le plus puissant et le plus craint des USA. Toutefois prenons y garde, l auteur a une documentation solide et meme si les dialogues ont été "imaginés" les faits sont incontournables et seul Marc Dugain s est permit la mise en scene.
Tout tourne autour de la famille Kennedy ; l ascension du patriache , Joe, celle de ses fils John et Robert, et puis l ombre du crime organisé, la mafia ; Hoover c est l araignée au centre de sa toile ; il sait tout, il voit tout.Le récit est contruit comme une immense courbe dont l acmé se situerait au moment de l assassinat de John Kennedy. Bien sur Dugain ménage ses effets et nous sommes impatients de découvrir, par le truchement des mémoires de l adjoint d Hoover, les tenants et aboutissants de l affaire. Rien de vraiment nouveau car l on sait maintenant beaucoup de choses sur l assassinat de Kennedy mais l on est toujours fasciné par la duplicité des services secrets (CIA et FBI confondus) qui ont manipulé l opinion.
Plus profondément ce livre met en scene les affres d un homme persuadé qu il protégeait les valeurs américaines (ordre,morale,crainte de Dieu,anti-communisme acharné) alors que sa vie privée était pour le moins sujette à caution ; sexuellement parlant il était carrémént hors norme puisque Dugain nous le présente comme étant plutot attiré par les garçons.
A la fin du livre l image de la démocratie US en a pris un sacré coup, et l on peut toujours prétendre que tout cela c est du passé, n empeche que les circonstances de l élection de Busch Jr a son second mandat a des relents de déjà vu.
Trés bon livre, se lit d une traite , et ce qui ne gache rien, le style est au diapason du contenu.
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