Une succession de quelques lettres entre les protagonistes d'une histoire passionnelle et interdite.
L'oeuvre se hasarde au-delà de ce que notre culture et notre éducation nous permettent, où il peut sembler difficile de ressentir toute proximité avec les personnages tant est fort le jugement qui peut y être associé.
Je pense que ce livre est à lire, parce qu'il est dérangeant, et laisse un souvenir poétique mais amer.

J'ai beaucoup aimé ce petit livre dont l'écriture, délicatement poétique, semble ciselée avec une précision toute japonaise. Derrière la froideur des apparences, derrière les brumes de mystère, on sent le feu de la passion qui couve ou flamboie, mais qui ne s'éteint pas.

Etonnamment, je n'ai pu m'empêcher de penser à Stefan Zweig dans la manière d'introduire le récit principal, flamboyant, au sein d'une autre histoire, plus anecdotique.

3 étoiles comme les 3 lettres qui composent l'essentiel de cette histoire à laquelle je suis restée hermétique.
L'écriture est très juste, le style agréable, soigné, voire poétique mais les personnages restent froid comme le canon du fusil de chasse ou le chasseur lui-même lorsqu'il achève sa proie.
Le tout crée une atmosphère irrespirable et dérangeante pour le lecteur avide de sensations.
Je pense que je suis passée à côté de ce livre que certains ici ont aimé.
Heureusement pour moi, il était court!

Un petit livre vraiment précieux … aussi bien au niveau littéraire dans la manière où l’écriture est mise en œuvre, pour la légèreté qu’il dégage, pour l'atmosphère de quiétude, de calme malgré tout… que pour l'histoire riche de nuances, d'émotions, de sentiments.
D’aucuns la comparent à Banana Yoshimoto, je n’en suis qu’à mes débuts avec ces deux auteurs mais je préfère de loin l’écriture de Yasushi dans le sens qu’il réussit réellement à faire vivre, voir et sentir les atmosphères du Japon … Inoubliable !

j'ai beaucoup apprécié ce livre, ça me conforte dans mon idée de découvrir un peu plus la littérature asiatique
l'auteur nous transmet ici 3 lettres : l'une de la fille de la maitresse, de son épouse et de la maitresse elle meme
en plus c'est une histoire vraie
très joli livre

A partager sans compter !

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Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.

Ville du lâcher : Morsang-sur-Orge - Date du lâcher : 13/10/2007

Un petit livre qui se lit très vite...un grand chef-d'oeuvre de la littérature japonaise : l'histoire d'une passion, d'un drame et les visions que trois femmes ont de cette histoire
Fulgurant !

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Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.

Ville du lâcher : Ste-Geneviève-des Bois - Date du lâcher : 20/10/2007

Un petit ouvrage du japonais Yasushi Inoué, Le Fusil de chasse.
En à peine une heure de lecture, trois femmes se racontent à un même homme. Trois très belles lettres.
Triste histoire que celle des amours contrariées de ces quatre personnages (l'une de ces femmes connaîtra d'ailleurs un funeste destin). Amours impossibles, amours étouffées par les secrets non dits.

[...] En plus des trente couleurs au moins que contient une boîte de peinture, il en existe une, qui est propre à la tristesse et que l'oeil humain peut percevoir.

L'écriture glacée de Yasushi Inoué ajoute encore au malaise : ses personnages se racontent de manière étrangement distanciée et l'on sent à chaque page le feu couver sous la glace, la passion sous les mots :

[...] Ma vie demeurera présente dans cette lettre jusqu'à ce que tu en aies achevé la lecture. Dès l'instant que tu l'auras ouverte, que tu auras commencé à la lire, tu y retrouveras la chaleur de ma vie. Et pendant quinze ou vingt minutes jusqu'à ce que tu en aies lu le mot final, cette chaleur se répandra dans ton corps entier.

Un poête raconte qu'il a écrit un poême pour un magazine de chasse, parlant de la solitude. Quelque temps après la parution il a reçu un courrier d'un chasseur qui s'est reconnu dans cet homme solitaire décrit dans le poême.
Or, effectiement, le poête s'est inspiré de l'impression que lui a laissé un chasseur qu'il a croisé un jour sur un chemin.
Cet homme semble vouloir justifier son attidude ce jour là, en envoyant également, 3 lettres qu'il a reçu peu avant leur rencontre. Ce sont trois lettres de femme, écrites pas trois femmes différentes Sarko, Shoko, et Midori. Toutes trois lui sont adressées et dévoilent les dessous d'une histoire d'adultère.
Trois visions d'un même événement, trois textes dans un style très sombre, trois douleurs.

J'ai trouvé assez originale cette manière d'introduire cette histoire. Quand on commence à lire le roman, on ne s'attend pas à ce qu'il dévie sur ces trois lettres.