Ce recueil contient trois nouvelles (les deux dernières ne sont pas les mêmes que celles du recueil de Swann):
La nouvelle éponyme, remarquable par sa peinture des premiers émois amoureux d'un adolescents, sa candeur, son dévouement et celle, plus discrète, mais peut-être d'autant plus forte, de la passion et du dévouement amoureux d'une jeune femme.
La deuxième, l'auberge de grand chemin, relate une histoire fondée sur un fait réel et illustrant l'horreur du servage en Russie : un moujik ayant consacré sa vie à construire et faire prospérer une auberge, s'en voit dépouillé parce que sa maîtresse (propriétaire légalement de tous les biens de ses serfs) la vend.
La troisième, l'Antchar, est une satire cruelle de la société oisive des propriétaires fonciers.

Court roman qui nous qui raconte le premier amour de Vladimir Pétrovitch, 16 ans, pour sa voisine, Zinaïda.
La jeune femme a de quoi ébouir, elle a la mise coquette, autant la parure que l'âme d'ailleurs, au point d'en être capricieuse et cynique. Collectionnant les prétendants, elle va en jouer et tant pis pour le coeur pur de Vladimir...
Et pourtant elle aussi va tomber dans le piège de l'amour... mais n'en disons pas plus...

Tourgueniev met en scène sa propre histoire. Son tableau de l'adolescent sonne très juste car il rend compte des sentiments forts et contradictoires, des passions, des désirs, des indécisions qui ont comme un tout à cette âge de la vie.
On ne peut que s'attacher à Vladimir, être avec lui, souffrir comme lui, et aimer comme lui.

Premier amour : 25/6/2008
Une belle et triste histoire d'amour et de sortie d'innocence. Flaubert a raison de dire que Tourgueniev sait faire vivre d'irrésistibles personnages féminins : on "voit" vraiment Zénaïda, sans être obligé de la rapprocher d'une personne semblable.

Chant de l'amour triomphant : Très angoissant, du vaudou au XVIème siècle.

Rêve : Une récurrence, la femme abusée dans son "sommeil". Assez bizarre.

Toc... toc... toc... : Pas trop aimé.

Fantôme : Assez spectaculaire et angoissant, à la limite du vampirisme, évocation puissante.

Assez ! :
Un peu de bric et de broc, mais sans doute le texte à lire pour entrer dans le moi de l'auteur.

+ biographie de l'auteur : C'était captivant.

Une belle et triste histoire d'amour et de sortie d'innocence. Flaubert a raison de dire que Tourgueniev sait faire vivre d'irrésistibles personnages féminins : on "voit" vraiment Zénaïda, sans être obligé de la rapprocher d'une personne semblable.
Cette nouvelle m'a donné envie d'attaquer un recueil de récits du même auteur.