Tonino Benacquista nous livre ici cinq nouvelles très inégales, allant du meilleur au pire.
Dans la première,
La boîte noire, un homme tout juste sorti du coma reçoit de l'infirmière qui s'occupait de lui un carnet avec la transcription exacte de ses délires verbaux : son passé et ses secrets les plus enfouis refont ainsi surface dans une variation insolite sur les mystères de la psyché et de l'identité. Adaptée au cinéma en 2005 par Richard Berry, cette nouvelle est à ne pas rater et est la meilleure de ce recueil, les autres étant d'une qualité nettement inférieure.
Suit ensuite
La volière, un récit assez touchant et plaisant, dans lequel un jeune homme, pour accomplir les dernières volontés d'un oncle qu'il aimait et qui l'aimait, va découvrir le secret du vieux monsieur. La troisième nouvelle,
Un temps de blues, anecdotique mais agréable, nous entraîne dans un bar sur fond de pluie, de jukebox et de coups à boire avec un mec qui, s'il se concentre vraiment, peut arrêter la pluie.
Les deux dernières nouvelles du recueil sont franchement médiocres. Dans
Transfert, un mari est prêt à tout pour rencontrer sa maîtresse malgré une femme maladivement jalouse, le tout sur fond de déprime. Et dans
La pétition, un journaliste en manque de scoop pense réaliser sa meilleure interview et conquérir la femme de sa vie en une soirée, mais bien sûr rien ne va se passer comme il l'espérait.
le cri du lézard