Un roman allégorique, beau et violent, dont je n'ai pas compris toutes les finesses, bien que ce soit une seconde lecture.
Le narrateur et "frère Othon" vivent sur les falaises de marbre qui séparent la Campagna, région pastorale, de la Marina, région vinicole à la civilisation raffinée.Dans l'Ermitage aux buissons blancs,ils étudient les plantes et ont constitué un vaste herbier. Sont-ils frères de sang, je ne crois pas. Frères d'armes, oui, ils ont servi ensemble dans les cavaliers pourpres. Frères spirituels, sans doute, ils honorent les dieux antiques.
De ses brèves amours de soldat avec Sylvia, le narrateur a eu un fils, Erion, qu'elle a abandonné"pour partir avec des étrangers".Frère Othon, envoyé auprès de la grand-mère, Lampusa, pour prendre des dispositions au sujet de l'enfant, les a ramenés tous les deux à l'Ermitage, permettant ainsi à son ami de jouir "d'un double bonheur, celui de la paternité et celui de l'adoption".
Il y a eu des années paisibles. Mais, non loin de là le Grand Forestier à l'âme barbare, nourrit des rêves de domination.Ses hordes sauvages commettent de plus en plus d'exactions et de crimes dans le voisinage, jusqu'au moment où elles déferlent et mettent à feu et à sang la Campagna et la Marina.. Les deux hommes partent alors vers l'Alta-Plana.
Ils partent...apparemment sans Erion et Lampusa.Pourquoi, alors que dans le bateau qui les emmène, ils embarqueront le plus possible de femmes et d'enfants fuyant le désastre??? Il y a là un mystère qui me déplaît fortement.et que j'aimerais beaucoup éclaircir!
|