21 livres correspondent à cette oeuvre.
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Mots-clés associés à cette oeuvre : 1001 livres, 1990, amerique, amitie, amour, art, aventure, ecrivain, etats-unis, famille, filiation, identite, le livre de poche, litterature americaine, meditation, new-york, origine, paternite, pauvrete, pere, relation pere-fils, road movie, roman, roman contemporain, roman d'initiation, roman initiatique, solitude, souvenir, stoicisme, vieillesse, voyage, voyage initiatique
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[Moon Palace | Paul Auster] |
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kabuto
Sexe: Inscrit le: 02 Sep 2006 Messages: 605 Localisation: Craponne
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Posté: Sam 01 Juil 2023 13:57
Sujet du message: [Moon Palace | Paul Auster]
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Commentaires : 2 >> |
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J’adore me plonger dans les romans de Paul Auster. Ils sont comme des rivières. On y entre pour se rafraichir un peu et le courant soudain nous emporte pour ne plus nous lâcher. Il y a quelque chose de fascinant dans ces lectures. Je ne comprends pas toujours ce qui pousse les personnages dans des situations parfois impossibles, je ne comprend pas non plus cette étrange impression d’être en léger décalage avec la vie réelle mais c’est ce qui fait tout le charme de ces livres. Moon palace c’est surtout trois portraits de personnages hors du commun. Trois histoires reliées les unes aux autres par des liens inattendus. Même si je ne saurais vraiment analyser ce qui me plaît autant chez cet auteur, c’est à chaque fois un plaisir.
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[Moon Palace | Paul Auster] |
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Message |
ingannmic
Sexe: Inscrit le: 22 Aoû 2008 Messages: 737 Localisation: Mérignac
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Posté: Mer 21 Déc 2011 12:29
Sujet du message: [Moon Palace | Paul Auster]
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Commentaires : 0 >> |
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Comme il le fait dans la plupart de ses romans, Paul Auster, dans "Moon Palace", éveille notre intérêt en établissant rapidement une sorte d'intimité avec son personnage principal, comme si c'était à chacun de nous en particulier que ce dernier s'adressait en nous racontant son histoire.
Les détails dont il étoffe cette histoire, les réflexions que lui inspire l'évocation des événements relatés, ont un caractère intime et familier qui participe à cette impression.
Une fois le lecteur ainsi happé, l'auteur n'a plus qu'à dérouler soigneusement son intrigue, une histoire en entrainant une autre au gré des rencontres que fait son héros, et à nous imposer son rythme si reconnaissable, basé sur l'imprévisibilité. Il est presque toujours impossible de prévoir ou Paul Auster va vous entraîner, car il aime jouer sur l'influence des hasards qui donnent soudain un cours différent à l'existence, qui mènent les individus sur des chemins inattendus.
Pour ce faire, il traque les coïncidences à priori insignifiantes, anodines, pour leur attribuer une signification particulière, mettre en évidence leur importance dans les choix que font ses personnages.
Cette façon de s'attacher à la dimension essentielle de certains détails participe aussi à entretenir l'ampleur dramatique du récit, parce qu'elle nous imprègne du sentiment que le destin des êtres est soumis aux aléas de petits riens, et qu'il peut ainsi basculer à tout instant.
Marco Stanley Fogg a été élevé par son oncle Victor à partir de l'âge de onze ans, suite à la mort accidentelle de sa mère qui lui a toujours caché l'identité d'un père qui l'aurait abandonnée pendant sa grossesse.
Lorsque son oncle décède à son tour, Marco, encore étudiant, connaît un épisode dépressif, au summum duquel et cumulant de graves problèmes financiers, il se retrouve à la rue.
Cette expérience lui apportera une certaine maturité, et avec le recul, s'avèrera une étape importante de sa vie, qui lui aura permis de se restructurer.
Finalement recueilli par un ami, il reprend des forces, entame une relation amoureuse, et, ayant répondu à une petite annonce, entre au service de Thomas Effing, un octogénaire invalide, aveugle et lunatique, qui le charge bientôt de rédiger sa future notice nécrologique. Pour cela, le vieil lui raconte peu à peu comment, à la suite d'un concours de circonstances, il se retrouva à vivre durant de longs mois dans un caverne du désert californien, complètement coupé du monde.
De vies qui se croisent en rendez-vous manqués, d'enrichissantes rencontres en retrouvailles avec soi-même, "Moon Palace" tisse le complexe écheveau d'existences singulières, dont le cheminement tantôt tressaille, tantôt s'épanouit au fil d'événements dont l'auteur a choisi de souligner le caractère déterminant.
Malheureusement, malgré toutes les qualités de ce roman, je dois avouer que le charme n'a pas opéré jusqu'au bout en ce qui me concerne. J'ai trouvé dans le dernier tiers de "Moon Palace" certaines longueurs qui ont émoussé mon intérêt, d'autant plus que le rebondissement qui oriente le récit à partir de ce moment était facilement prévisible...
BOOK'ING
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[Moon Palace | Paul Auster] |
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Message |
mamoune
Sexe: Inscrit le: 24 Sep 2005 Messages: 2129 Localisation: Ste Foy les Lyon (69)
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Posté: Sam 28 Aoû 2010 18:26
Sujet du message: [Moon Palace | Paul Auster]
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Commentaires : 2 >> |
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Chaque lecture d'un Paul Auster me fait le même effet : au début je peste car j'ai du mal à comprendre ou à entrer dans l'histoire, au milieu je me dis que je suis lasse de ce livre mais que j'ai tout de même envie de connaitre la suite et une fois passé ces deux stades, je le lis sans pourvoir m'arrêter et je soupir d'aise en le refermant !!
:)
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[Moon Palace | Paul Auster] |
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Message |
parsifal
Sexe: Inscrit le: 16 Sep 2007 Messages: 457 Localisation: Belgique
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Posté: Dim 06 Sep 2009 10:40
Sujet du message: [Moon Palace | Paul Auster]
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Commentaires : 2 >> |
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J'aime lire Auster et je dois dire que ce roman est un excellent viatique pour celui qui désire approcher ses oeuvres. Apprentissage mais aussi dissolution de son être et de sa volonté de s'approcher du monde. Les protagonistes, en effet, ne sont souvent pas en reste, presque tous, en marge de la société, sont consciencieux de devoir apparaître mais avec un désir réticent d'y appartenir.
Un livre sur la recherche de soi même et sur l’inclinaison personnelle de rejoindre les personnes qui nous sont proches. S'il est vrai que, souvent, nous parlons d'un monde fermé et difficile à découvrir ; peut-être, est-ce vraiment le sentiment d’inachevé dans la découverte de soi, qui rend la réalité aussi difficile à comprendre et à accepter. (Bon, très bon, dans la description du cadre " clair de lune " et de sa force ascétique… Dans le voyage initiatique d'Effing et en définitive, dans l'histoire elle-même ).
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[Moon Palace | Paul Auster] |
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Auteur |
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Message |
Gaël
Sexe: Inscrit le: 14 Avr 2008 Messages: 44 Localisation: Brest
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Posté: Mer 23 Avr 2008 19:50
Sujet du message: [Moon Palace | Paul Auster]
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Commentaires : 2 >> |
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Il est des romans dont on se souvient avoir gardé une bonne impression, sans se souvenir d'une seule image ou d'un seul épisode. C'est pour moi le cas de "Moon Palace", que j'ai lu quand j'étais encore au lycée (il y a une dizaine d'années donc). Je me rappelais que le roman m'avait parlé, mais impossible de me souvenir pourquoi. Aussi quand j'ai repris la lecture de ce livre, j'avais l'impression de découvrir un nouveau roman, une nouvelle histoire. Et j'ai retrouvé les points qui avaient dû me marquer. Car comment pourrais-je rester insensible face à cet orphelin que rien ne semble interpeler dans ce monde? : "Tu es un rêveur, mon petit, me dit-il. Ton esprit est dans la lune et, à en juger sur les apparences, il ne sera jamais ailleurs. Tu n'as aucune ambition, l'argent ne t'intéresse pas, et tu es trop philosophe pour avoir du goût pour l'art. Que vais-je faire de toi?". Ces mots me parlent toujours autant, car il me décrivent. Pourtant, la perspective de me dire que je n'ai pas changé depuis mes 17 ans me frustrent un peu, je dois bien le reconnaître.
Paul Auster nous décrit dans "Moon Palace" un monde dans lequel l'homme est obligé de connaître la solitude extrême pour mériter sa place dans l'humanité. C'est le chemin que va suivre M.S. Fogg, le jeune héros. Alors qu'il a perdu tous ses proches, il se retrouve sans le sou, avec pour seule compagnie des cartons de livres qu'il doit vendre au fur at à mesure pour pouvoir survivre. Loin de chercher un moyen de se sortir de cette situation, Fogg tente de mener une existence sans appât du gain, refusant le système qui veut qu'on doit travailler pour pouvoir vivre. Il vivra donc jusqu'au bout de ses limites, jusqu'au bout de ses ressources. C'est arrivé à la limite entre la vie et la mort qu'il va découvrir des valeurs auxquelles il ne croyait plus : l'amitié, la gentillesse, l'amour. Telle une révélation, les présences de Zimmer son ami et de Kitty, cette fille qui lui semble immédiatement liée, vont l'amener vers un altruisme total, sans intérêt. C'est ainsi qu'il rencontre Effing, un vieil aveugle qui a besoin d'un garçon de compagnie. Fogg découvre la vie extraordinaire du vieillard qui oscille entre réalité et fiction sans barrière distincte. À la mort d'Effing, Fogg rencontrera le fils de celui-ci, Barber. Entre ces trois hommes, trois vies complètements différentes, trois expériences uniques. Et pourtant tellement de points communs qui les unissent. Tous les trois feront l'expérience de la solitude et du rejet de la société des humains, tous les trois survivront grâce à l'art. Hasard ou coïncidence, l'auteur tend à nous faire penser que nos rencontres et nos vies ne sont pas fortuites. Paul Auster bâtit un monde où, si l'homme est désespéremment seul, tous les éléments de l'univers sont liés et le destin amènera inéluctablement deux particules à se rencontrer si elles peuvent former un ensemble meilleur. Comme les marées qui montent puis se retirent, la Lune attirent et poussent les individus les uns vers les autres, malicieusement elle dirige nos vies.
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[Moon Palace | Paul Auster] |
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Message |
thaliesen
Sexe: Inscrit le: 24 Mar 2007 Messages: 130 Localisation: Clermont-Ferrand
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Posté: Lun 25 Fév 2008 17:44
Sujet du message: [Moon Palace | Paul Auster]
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Commentaires : 2 >> |
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Je me doutais que ce livre allait être une excellente oeuvre. Je n'avais pas tort. Moon Palace, passe en revue l'histoire de trois générations par l'intermédiaire d'une quête identitaire progressive de Marco Stanley Fogg. Rencontre après rencontre, hasards après hasard il reconstruira lentement l'histoire de sa famille, de son grand-père, de son père, sa mère. Et il finira par retrouver, après avoir longuement erré, vécu dans la pauvreté, rencontré un amour formidable la raison pour laquelle sa vie n'avait pas encore commencée. La maîtrise de l'écriture de Paul Auster est magnifique. Même en anglais, avec un niveau correct de la langue, il n'y a aucune difficulté à suivre les tribulations du héros qui n'en n'est pas vraiment un. C'est un homme simplement, qui découvre l'histoire chaotique de sa famille, et qui vivra la sienne propre pour se construire une identité. Roman intelligent, rondement mené jusqu'à la fin, c'est un réel plaisir de découvrir le talent d'un romancier de l'envergure d'Auster. Je le répète, n'ayez pas peur de lire en anglais si vous avez une petite aisance avec la langue. L'impression, les sentiments, l'ambiance, le poids de l'existence qui se dégage des réflexions, des dialogues et des rencontres imprègneront vite votre imaginaire. Un roman magistral...et magique.
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[Moon Palace | Paul Auster] |
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Message |
Max
Inscrit le: 10 Aoû 2006 Messages: 403
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Posté: Jeu 22 Nov 2007 10:26
Sujet du message: [Moon Palace | Paul Auster]
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Commentaires : 7 >> |
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New York, milieu des années soixante : Moon Palace est une enseigne de Broadway que le héros aperçoit de la fenêtre de sa chambre. Le héros, c'est M. S. Fogg : M comme Marco (Polo), S comme Henry Morton Stanley (le journaliste et explorateur anglais chargé de retrouver le docteur David Livingstone en Afrique) et Fogg comme Phileas Fogg (le personnage du roman Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne). M. S. Fogg, né de père inconnu, est un étudiant désargenté qui meuble son appartement avec des cartons de livres qu'il a hérités de son oncle Victor avec lequel il a grandi après la mort de sa mère. Pour vivre il est obligé de vendre ses livres petit à petit, au fil de ses lectures. Mais le jour où il arrive au bout de sa bibliothèque, il perd son appartement et n'a d'autre choix que de vivre à Central Park. S'ensuivent de longues semaines d'errance dans la jungle new-yorkaise, immense et indifférente, pendant lesquelles Fogg semble errer à travers sa ville et sa vie comme dans le brouillard, jusqu'à en arriver au bord du suicide... Fogg le solitaire, à la frange du désespoir, fera par la suite la connaissance d'êtres bizarres mais d'un relief étonnant. Son ami David Zimmer, qui va l'accueillir chez lui et le sortir de la rue. Kitty Wu, une jeune étudiante dont il va tomber éperdument amoureux. Thomas Effing, un riche vieillard infirme, excentrique et égocentrique dont il deviendra l'assistant. Salomon Barber, professeur de gauche, un homme moralement meurtri, d'une obésité hors du commun dont il se sert comme d'un rempart face aux agressions du monde extérieur.
Moon Palace est l'un des romans les plus célèbres de l'écrivain new-yorkais Paul Auster dans lequel il nous raconte les événements étranges qui ont marqué la vie de Marco Stanley Fogg, depuis son arrivée à New York en 1965 jusqu'à ce que, sept ans plus tard, il découvre l'identité de son père... à temps pour assister à son enterrement. Ses amours, ses rencontres, sa misère, ses errances se conjuguent en une quête identitaire et apparaissent comme les étapes d'un voyage initiatique aux confins de la solitude et de la renonciation. On retrouve dans ce roman certains des thèmes chers à l'auteur (rôle du hasard et des coïncidences, solitude, recherche identitaire) ainsi q'un style de narration très caractéristique de l'auteur, qui initie son héros en lui faisant rencontrer une multitude de personnages étranges et excentriques.
Malheureusement et décidemment, je ne suis pas sensible au style austérien... Après un premier essai moyennement convainquant avec Léviathan, ce Moon Palace ne m'a pas plus convaincu. Je reconnais la qualité du style et de l'écriture, et j'aime aussi assez les personnages austériens, toujours à la limite, tous un peu décalés, mais je n'arrive pas à me sentir impliquée dans l'histoire. Peut-être trop d'angoisse et de désespoir larvé dans ces récits, quelque chose qui se dérobe quand j'essaie de le capter et qui fait que je tourne les pages mécaniquement, juste afin de finir mon livre... Je ne suis donc manifestement pas atteinte par l'Austerite aiguë qui sévit sur la blogosphère littéraire (que les austermaniaques me pardonnent !), et après ces deux essais infructueux, je compte en rester là dans ma relation avec monsieur Auster.
le cri du lézard
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[Moon Palace | Paul Auster, Christine Le BÂœuf] |
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