Commentaires de Gérard :
Mêlant une satire sociale de la bourgeoisie à la description des difficultés rencontrées par les immigrés dans la France de l'entre-deux guerres, ce roman est également une critique de la psychanalyse, surtout quand elle est réalisée par des arrivistes. Il se lit facilement et décrit clairement l'évolution de la psychologie des différents personnages. Intéressante et poignante également, l'incompréhension entre le héros, parti de rien et ayant souffert de la faim et du manque chronique d'argent pour arriver aux plus hautes sphères de la grande bourgeoisie, et son fils, qui du coup n'a rencontré aucune difficulté matérielle.
Moins incisif que "le bal", ce roman, parfois un peu lourd, reste très agréable et profond.
et de C-Maupin :
Irène Némirovski excelle à peindre ces jeunes gens pauvres et aux dents longues, prêts à tout pour atteindre réussite et richesse (cf La proie).
Mais ensuite la fortune s'avère précaire, la déchéance , sous une forme ou une autre suit, le bonheur se dérobe.
Toutefois, dans le cas du "maître des âmes" j'ai trouvé que la deuxième moitié du roman était moins enlevée que la première et elle m'a parue un peu longue.
Cela n'en reste pas moins un roman passionnant et fort bien écrit.

Depuis qu'on a redécouvert Irène Nemirovsky en 2004 et que Suite française a reçu un Renaudot posthume, on n'en finit pas de découvrir des oeuvres de cet auteur tristement célèbre pour sa mort tragique.
Le maitre des âmes est un roman initialement publié en feuilleton dans un quotidien français en 1939 et qui est publié ici en version intégrale non modifiée.
C'est un drame psychologique qui parle de la quète de la réussite et de l'argent, lequel ne fait manifestement pas le bonheur.
L'histoire commence à Nice dans les années 20 et se poursuit à Paris jusqu'à la guerre de 39.
Le personnage principal est un médecin immigré russe qui ne trouve pas de clients, rêve de côtoyer l'aristocratie friquée et devient finalement un genre de psy à la mode, mais un psy un peu border-line, un genre de Dr Delajoux avant l'heure.
Cette idée amènera la fortune mais malheureusement pas la joie.
Le problème de ce roman c'est que le Nice aristocratique des années 20 a été si bien décrit par Sommerset Maugham que le roman de Nemirovsky ne fait pas le poids. çà reste un livre agréable à lire mais la psychologie des personnages est taillée à la serpe et s'il y a quelques belles tournures de phrases, quelques bons mots, çà reste très en-dessous de suite française.

Le maître des âmes



L'histoire commence à Nice en 1920,le personnage principal,Dario Asfar est un jeune médecin généraliste originaire de Crimée .Les malades de la ville le boudent ,il est dans la misère ,sans doute qu'à cette époque ,les gens n'aimaient être soignés par un médecin étranger .....Clara ,sa femme vient de s'accoucher d'un petit garçon ,pour payer l'hospitalisation ,il accepte de pratiquer un avortement .Voici une première limite franchie pour Dario ,il comprend que la seule façon de gagner de l'argent ,ce serait de profiter des phobies des gens riches ,qui seraient pour eux une psychanalyse mais comme il n'a pas fait d'études pour cette discipline ,il va devenir " un maître des âmes " une sorte de charlatan qui lors d'un parcours tortueux ,contournant les véritables théories de la psychanalyse ,va gravir les échelons de la bonne société ,abandonnant tous les principes acquis d'un honnête homme.Il devient très ambitieux car il s'est juré que jamais son fils ne connaîtrait la misère qu’il a subie .Mais pour assurer cet avenir ,il va transgresser les règles , tromper sa femme et va souffrir lorsque son fils devenu adolescent le tient à distance .Ce garçon ne comprend pas le comportement de son père ,la manipulation de Dario vis à vis de Philippe Wardes ,un homme très riche qu'il fait enfermé sous l'influence de l'épouse de celui-ci .Bref… Dario est devenu un personnage maléfique car il dirige le destin de ses clients en dictantà ceux-ci leur conduite dans la vie qu’ils rêvent d'avoir....Mais Dario dépense plus qu'il ne gagne ,ce qui le conduit de plus en plus loin....



Que de thèmes dans ce roman ,tout d'abord il y a la sympathie éprouvée pour ce médecin réprouvé de tous ,mais bien vite ,celle-ci se transforme ,je vois que cet homme n'est pas ce que je m'imaginais ,et lorsque l'auteur pousse un peu plus loin ses descriptions ,je comprends que l'ambition de Dario devient dérangeante ,et je découvre d'autres personnages .A ce moment de ma lecture tout devient mesquinerie ,hypocrisie,égoïsme allant jusqu’à la laideur .Et pourtant le roman est éclairé par l'amour de Clara qui a beaucoup souffert du comportement de Dario allant jusqu'à le défendre face à son fils .Mais tout cela.....n'est-il pas après tout un comportement humain normal ?? C'est un roman que j'ai vraiment aimé et que je recommande .....

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Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.

Ville du lâcher : Morsang-sur-Orge - Date du lâcher : 13/10/2007

si vous n'avez pas encore lu Irène Némirovsky, découvrez son roman sans doute le plus russe...

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Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.

Ville du lâcher : Ste-Geneviève-des Bois - Date du lâcher : 13/10/2007

Si vous n'avez jamais lu Irène Némirovsky, vous allez découvrir un immense auteur !

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Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.

Ville du lâcher : Ste-Geneviève-des Bois - Date du lâcher : 13/10/2007

Dans ce roman publié en feuilleton en 1939, on découvre un jeune homme très pauvre, Dario Asfar. Originaire de Crimée, c'est un "métèque". Il est médecin. Avec sa femme, Clara, il a fui la misère de son pays natal. Il a déjà perdu un nouveau-né, mort de faim. Maintenant Clara vient de mettre au monde un deuxième enfant, et Dario a la rage de réussir : la douce richesse de la bourgeoisie lui paraît tellement merveilleuse ! Et pour arriver, il va pratiquer des actes illégaux ou immoraux. A la fois méprisé et indispensable, Dario est le témoin lucide de ce monde qui va s'effondrer.
Quand je lis un livre d'Irène Némirovsky, je ne peux plus m'en détacher. Elle va au coeur de notre humanité. Sa fin tragique - elle a été assassinée à Auschwittz en 1942 - éclaire d'une lueur crue les souffrances et les joies de ses héros.