En lisant les premières pages de ce livre, on se dit qu'on ne pourra pas tenir comme cela jusqu'à la fin et miracle: "la fin est là"!

C'est un roman "irréel", presque un gag! Absurde!

Une parodie burlesque dans laquelle s'enchaîne des situations toutes plus extravagantes les unes que les autres dans le Paris de la fin des années cinquante.

Le langage le plus souvent employé est l'argot, tellement surprenant parfois que l'on est obligé de relire deux fois pour comprendre...

En effet, l'auteur écrit parfois phonétiquement les mots prononcés par ses personnages (concept inventé par lui, "le néo-français")

Exemple: "charlamilébou" = "Charles a mis les boues"...

Je vous rassure, ce n'est pas tout le temps comme cela mais par cet effet, la lecture est drôle, surprenante, palpitante...

Le personnage principal est Zazie, petite provinciale débarquée chez son tonton parisien pour le week-end...

La petite parle crûment...

Elle agace par son langage et son comportement.

Son obsession est de prendre le métro qui est en grève ce week-end là.

Dès lors s'enchainent des scènes farfelues, rocambolesques, dans lesquelles des personnages, très nombreux, apparaissent et sont trimballés au fil des évènements imprévus.

Les thèmes majeurs du roman sont la vie, l'imprévu, l'homosexualité, l'argent, le travail, la famille.

Quelques critiques de la société post-moderne sont disséminées avec parcimonie dans le récit. Quelques élans poétiques également.
On dirait une oeuvre multi-genre :lol:

Extraits

- à propos de la vie: "un rien l'amène, un rien l'anime, un rien la mine, un rien l'emmène"

- à propos d'argent:"de quoi vit-on ? plus capitalement, de cette substantifique moelle qu'est le fric. Ce produit mellifluent, sapide et polygène s'évapore avec la plus grande facilité cependant qu'il ne s'acquiert qu'à la sueur du front du moins, chez les esploités de ce monde"

- on trouve aussi le parfum porté par Gabriel (tonton de Zazie): "Barbouze" de chez Fior

Une lecture désopilante, à lire et à relire! Je me suis régalée :D

Génial

un grand classique français ! je l'ai lu jeune adulte, j'ai beaucoup aimé, c'est frais, c'est rigolo ! Rien à rajouter, sauf qu'on devrait l'étudier en classe plus souvent, car j'ai de mauvais souvenirs de Jean-Baptiste Poquelin et du Roman de Renart !!

Beaucoup de dialogues et de vocabulaire. Zazie est une petite fille qui a beaucoup d'aplomb, qui est à la fois attachante et très pénible. Son vocabulaire et sa répartie l'ont fait beaucoup rire. Je suis quand même un peu déçue, je l'attendais à plus d'action et d'humour.


Morceaux choisis :

" - Oui, continua Zazie, je serai astronaute pour aller faire chier les Martiens."
" Alors tu t'es bien amusée ?
- Comme ça.
- T'as vu le métro ?
- Non
- Alors qu'est-ce que t'as fais ?
- J'ai vieilli."

Zazie est confiée par sa mère à son tonton Gabriel, une armoire à glaces, un homme qui inspire confiance, marié à une douce Marceline très effacée. C'est pourtant là que Zazie tentera d'agréables promenades, seule ou poursuivie, à la recherche de bloudjinnzes, de cacocalo et du métro.
Elle rencontre, seule ou accompagnée un étrange homme, probablement un satyre, une veuve entreprenante, des touristes cherchant un guide... Zazie, qui ne méprise rien tant qu'un adulte, va ôter le masque de tout le monde.

Lecture amusante et l'orthographe nouvelle d'expressions usuelles dans une bouche francilienne est savoureuse.

J'ai irrésistiblement pensé à l'Ecume des Jours et à la Cantatrice chauve (l'intensité délirante en moins).

J'avais un lointain souvenir de ce livre. J'ai bien apprécié de le relire même si le langage populaire devient un peu lassant à la longue.

Zazie dans le métro est un roman qui nous plonge dans un univers surréaliste et décalé. L'histoire de cette petite fille qui veut à tout prix prendre le metro, et qui du coup entraîne dans des aventures délirantes à travers Paris son oncle et les zigotos qui se retrouvent sur son chemin, est une oeuvre culte, truffée de situations cocasses, au langage populaire et imagé sans être grossier, et en même temps pleine de tendresse et de joie de vivre.

Queneau est un vrai magicien des mots et des situations, qui transforme notre quotidien pour faire de l'Absurde un Art à part entière.