53 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 17 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : 1001 livres, 1932, anticipation, anticpation, artificiel, aseptisee, bonheur, chaos, civilisation, classique, clonage, conditionnement, consommation, democratie, distopie, dystopie, esclave, eugenisme, futur, grande-bretagne, horreur, liberte, litterature anglaise, manipulation genetique, monde, pocket, politique, progres, propagande, roman, science-fiction, societe, surveillance, technique, totalitarisme, utopie
|
[Le meilleur des mondes | Aldous Huxley] |
|
|
Auteur |
|
Message |
mamoune
Sexe: Inscrit le: 24 Sep 2005 Messages: 2136 Localisation: Ste Foy les Lyon (69)
|
|
Posté: Dim 27 Nov 2016 14:58
Sujet du message: [Le meilleur des mondes | Aldous Huxley]
|
Commentaires : 0 >> |
|
je n'ai pas du tout accroché et j'ai laissé tombé cette lecture après une soixantaine de pages de lecture!
|
|
|
|
[Le meilleur des mondes | Aldous Huxley] |
|
|
Auteur |
|
Message |
andras
Sexe: Inscrit le: 20 Sep 2005 Messages: 1800 Localisation: Ste Foy les Lyon (69) -- France
|
|
Posté: Dim 07 Aoû 2016 19:14
Sujet du message: [Le meilleur des mondes | Aldous Huxley]
|
Commentaires : 0 >> |
|
Ecrit en 1931, "Le meilleur des mondes" est un livre étonnant par la description qu'il fait d'un monde où tous les individus seraient conditionnés pour se sentir heureux, ceci permettant de rendre impossible toute idée de révolte et tout comportement asocial, assurant ainsi la stabilité de cette société universelle. Un des éléments constitutifs de ce monde-là est le bannissement de toute parentalité : les enfants sont conçus par insémination artificielle et clonage. Les embryons se développent dans des tubes à essai et subissent des traitement chimiques qui vont les rendre aptes aux tâches auxquels ils sont destinés. Les mots "père" et "mère" sont tabous. De même, toute religion est bannie et Dieu a été remplacé par "Ford" (ce qui donne lieu à des exclamations comme "Mon Ford" ou "Ford merci,...". Il n'existe pas de vieillards, ni de malades, seulement des hommes et des femmes en pleine santé. Les contrariétés ou les déprimes passagères sont immédiatement traitées par une prise de "soma", une substance qui permet de chasser les idées noires et de retrouver très vite la joie de vivre. Des pilules de soma sont distribuées à chacun en récompense de son travail, travail que chacun, quelque soit la caste à laquelle il appartient (depuis les Alpha, caste supérieure aux Epsilon dévolus aux tâches les plus ingrates) est heureux d'accomplir pour le bien commun.
On peut lire ce livre soit comme un roman d'anticipation qui décrirait l'une des dérives possibles de notre monde, soit comme une critique du monde comme il le devenait déjà en 1930 (avec notamment le travail à la chaîne, initié dans les usines Ford pour la production de la fameuse "Ford T") ou comme il est aujourd'hui avec la mondialisation de la consommation et l'uniformisation des modes de vie et de la culture amplifiés par le réseau internet et le tourisme de masse. On peut donc légitimement penser qu'une partie au moins des prémonitions d'Aldous Huxley est déjà bel et bien réalisée. Toutefois on peut objecter que les utopies scientifiques les plus proches du "meilleur des mondes" d'Huxley qui ont été au moins partiellement mises en oeuvre au XXème siècle, sont le communisme soviétique d'une part et le nazisme d'autre part et que ces deux expériences de sociétés totalitaires ont été fort heureusement stoppées, non sans avoir causé les atrocités que l'on sait. On pourrait donc croire que l'humanité est vaccinée contre les utopies comme celle que nous décrit Huxley. Malheureusement l'oubli est le propre de l'homme...
Si l'intérêt sociologique et philosophique de ce livre me paraît donc indéniable, je serai beaucoup plus réservé sur le côté romanesque du livre. L'auteur nous présente au fil du récit quatre personnages principaux : une femme, Lenina, et trois hommes : Bernard, Helmholtz et "Le sauvage". Ces personnages ont chacun une personnalité qui tranche avec la masse de leurs congénères (quoique de façon modérée pour la "pneumatique" Lenina). Pourtant on a l'impression que l'auteur n'a pas vraiment de scénario pour eux, du moins pour Bernard, Helmoltz et Lenina qui sont "escamotés" de façon très décevante. Quant à la fin du roman, centrée sur "le sauvage", je trouve que c'est une véritable calamité d'un point de vue narratif. Ce roman méritait mieux. On se prend à rêver que la deuxième partie du roman (sinon la totalité) soit réécrite par un romancier à la verve épique tel qu'un John Irving, un Jonathan Coe ou un Jean-Christophe Ruffin par exemple. On peut rêver, non ?
|
|
|
|
|
|
|
[Le Meilleur des mondes | Huxley Aldous] |
|
|
Auteur |
|
Message |
onaris
Inscrit le: 28 Fév 2009 Messages: 1459 Localisation: Occitanie
|
|
Posté: Dim 10 Avr 2016 6:36
Sujet du message: [Le Meilleur des mondes | Huxley Aldous]
|
Commentaires : 0 >> |
|
Dans cette description d'un monde futuriste où l'humanité est conditionnée, dès la conception in vitro, selon des classes sociales, j'ai retrouvé l'ambiance pesante de "[1984]" où tout le monde s'observe et est prêt à "rendre service" en distribuant des pastilles de soma, la drogue qui permet de retrouver la sérénité dans l'oubli.
Marx Bernard est un sujet atypique suite à un supposé problème dans la chaîne de son usine de fécondation, obtient la permission de passer quelques jours parmi les Sauvages, des indiens vivants hors de la bonne société. Il ramènera l'un d'eux à Londres...
Le livre commence par une bien longue (et ennuyeuse) description de la chaîne de conception. L'auteur s'appuie sur sa connaissance l'œuvre de Shakespeare en y faisant souvent référence et joue sur les concepts choquants de cette société comme l'amour filial, la monogamie, la religion, la liberté...
|
|
|
|
|
|
|
[Meilleur des mondes | Huxley Aldous] |
|
|
Auteur |
|
Message |
daffodil
Sexe: Inscrit le: 27 Fév 2007 Messages: 297 Localisation: Ile de France
|
|
Posté: Lun 12 Juil 2010 11:08
Sujet du message: [Meilleur des mondes | Huxley Aldous]
|
Commentaires : 0 >> |
|
J'ai aimé certaines parties du livre, mais dans l'ensemble, il m'a déçue. La fin, en particulier, m'a semblé outrée...
Peut-être a-t-il un peu vieilli !
|
|
|
|
[Le Meilleur Des Mondes | Aldous Huxley] |
|
|
Auteur |
|
Message |
Kundry
Sexe: Inscrit le: 30 Juil 2008 Messages: 400 Localisation: Yvelines
|
|
Posté: Ven 05 Mar 2010 11:32
Sujet du message: [Le Meilleur Des Mondes | Aldous Huxley]
|
Commentaires : 1 >> |
|
Le meilleur des mondes, ou un monde où les hommes sont conditionnés pour être heureux, sans aucun problème, satisfaits de leur condition, et vivant dans une société où la stabilité politique est de mise. Mais qu'est-ce qu'être heureux si l'on ne connaît pas le désir (et la satisfaction lorsqu'il est réalisé), la souffrance (et le mieux qui suit le pire), et la liberté (de faire des erreurs ou non)?
Thème bien évidemment intéressant, mais étrangement, je n'ai pas été plus emballée que cela par ce grand classique de la SF. Peut-être parce que ce thème est devenu si classique que le livre ne réserve plus vraiment de surprise. J'avais une impression de "déjà vu", et ai pensé à des films tels que "The Island" ou "Matrix" en le lisant.
C'est injuste envers ce livre, mais peut-être est-ce la rançon du succès...
|
|
|
|
|
|
|
[Le Meilleur des mondes | Aldous Huxley] |
|
|
Auteur |
|
Message |
Laudateur
Sexe: Inscrit le: 29 Fév 2008 Messages: 1599 Localisation: Quimper
|
|
Posté: Ven 26 Fév 2010 9:48
Sujet du message: [Le Meilleur des mondes | Aldous Huxley]
|
Commentaires : 1 >> |
|
Ca fait longtemps que j'en ai entendu parler, comme beaucoup d'entre nous. Je me rappelle une copine de lycée qui l'avait lu et en avait été fortement impressionnée. Mais ma goût pour les romans et les histoires abracadabrantes d'anticipation m'a incité à ne surtout pas lire ce livre, si vous voyez ce que je veux dire...
Bon, mais en tant que lecteur assidu de Jacques Ellul, j'ai découvert que Huxley, après avoir écrit le meilleur des mondes, a découvert "La technique ou l'enjeu du siècle", qui l'a beaucoup marqué, et qu'il a du coup traduit et importé des oeuvres de Jacques Ellul aux Etats-Unis... Donc je me suis dit que, peut-être, son meilleur des mondes m'intéresserait, finalement...
Eh bien j'ai raffolé de ce livre, qui montre avec une acuité assez exceptionnelle tous les enjeux de la société technicienne. C'est vraiment un bon roman d'anticipation qui ne reste pas dans un discours mythologisant, mais qui pointe du doigt les risques et les dérives de notre société, en questionnant le lecteur sur de véritables problèmes de fond.
|
|
|
|
|
|
|
[Le Meilleur des mondes | Aldous Huxley] |
|
|
Auteur |
|
Message |
ingannmic
Sexe: Inscrit le: 22 Aoû 2008 Messages: 737 Localisation: Mérignac
|
|
Posté: Lun 23 Nov 2009 15:33
Sujet du message: [Le Meilleur des mondes | Aldous Huxley]
|
Commentaires : 2 >> |
|
Anticipation ? Science-fiction ? Parodie ?
Ce "meilleur des mondes" est celui d'un futur où l'homme est fabriqué de façon industrielle à partir de savantes manipulations génétiques. Ainsi, chaque individu est conditionné afin d'appartenir à une caste bien déterminée, programmé pour accomplir certaines tâches, et surtout se satisfaire de son sort, n’éprouver aucun élan vindicatif. La main d’oeuvre étant ainsi conçue en fonction des besoins, le chômage a disparu.
Tout lien affectif ou familial a été banni, la notion même de parents étant devenue taboue. La religion, l’art, la culture, le goût de la nature, faisant appel à la sensibilité et n’ayant aucune utilité commerciale, ont été éliminés également. Seul est établi comme valeur reconnue le génie de Ford, fondateur de cette nouvelle ère (référence à Henry Ford, père de la taylorisation, qui a permis la production en masse d’un grand nombre de véhicules, principe appliqué ici aux êtres humains).
Les besoins matériels sont, eux, satisfaits immédiatement, et les relations sexuelles, encouragées dès le plus jeune âge, pratiquées avec de multiples partenaires, ne le sont jamais dans le but de procréer.
Les avancées scientifiques ont permis d’éradiquer les maladies, la vieillesse et la laideur.
Un monde parfait, donc ?
Pas pour Bernard Marx, en tout cas, qu’un disfonctionnement lors de sa « conception » a rendu plus petit, mais aussi plus sensible et objectif que les autres membres de sa caste, et que cette société qui considère les hommes comme « des morceaux de viande » déprime de plus en plus. Et peut-être pas non plus pour les quelques « sauvages » qui vivent encore comme avant « l’ère Ford », et qui sont désormais parqués dans des réserves visitées par les touristes en quête de curiosités.
Roman écrit avant la 2nde guerre mondiale, il est surprenant de voir la portée qu’il peut avoir aujourd’hui encore, et son actualité par rapport à des maux comme le consumérisme grandissant ou l’extension de l’hégémonie du capitalisme. La façon, même, de conditionner les personnes avec la répétition incessante de messages diffusés pendant leur sommeil, n’est pas sans évoquer des slogans publicitaires, et l’uniformisation de la pensée par le biais des médias, qui imposent insidieusement aux masses les mêmes besoins.
A.Huxley met en garde contre l’illusion qui consiste à croire que le progrès scientifique et technologique serait la clé du bonheur. Il nous démontre qu’il ne pourrait l’être qu’à condition que l’homme renie sa nature, son individualité. Et même alors, peut-on parler de bonheur ? Les êtres de ce monde sont fades, sans passion, et on décèle parfois un malaise perçant la surface de leur perfection artificielle, qu’ils étouffent rapidement par l’absorption de substances euphorisantes, distribuées généreusement par les autorités !
Dans quelle mesure ce « meilleur des mondes » s’inspire-t-il du nôtre ? Au lecteur de juger, et de comprendre que l’auteur nous invite à rester vigilants vis-à-vis de toute forme d’aliénation de la liberté individuelle…
|
|
|
|
|
|
|
[Le Meilleur des mondes | Aldous Huxley] |
|
|
|