On ne choisit pas son pays ... c'est la phrase qui aurait pu commencer ce livre. Azel veut quitter son pays, le Maroc, où il n'y a pas de travail, pas d'avenir, où les jeunes, instruits ou pas, passent leurs journées à tourner en rond, à s'ennuyer et à regarder la mer, en direction de l'Espagne, la France, l'Europe. Cette Europe où ils pensent que tout ira mieux. Alors tous les moyens sont bons. L'illégalité, la prostitution, la prise de risques, peu importe, pourvu qu'ils puissent traverser la mer. Seulement, une fois sur place, il faut affronter la dure réalité, parfois le racisme, en tous les cas le déracinement, le malaise, le mal-être.
Derrière une écriture assez simple, c'est une belle histoire, très juste, sans préjugés, sur nos racines, sur le destin, sur la famille, sur l'envie et le besoin de s'en sortir dans la vie, d'être quelqu'un, d'exister.
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