John, deuxième de la fratrie raconte : l'amour envers sa grande soeur, la découverte progressive du caractère de son grand frère bourru, les rêves et la fragilité de Lily la petite soeur, il y a Egg aussi, et les parents, et le grand père, et le chien Sorrow et l'ours (les ours), bref une vraie smala qui vit au rythme des rêves du père de famille, rêve illusoire d'un grand hôtel, ou l'on arrive blessé et l'on repart réparé.
La violence est présente, par le viol de Franny, par les projets terroristes des extrêmistes de Vienne, et la vie recommence. La mort aussi surgit. Mais les liens permettent de faire face. La vie continue, même quand le père devenu aveugle continue à rendre vivant son rêve de grand d'hôtel.
Une histoire captivante, écrite parfois sans pudeur, teintée d'une forte ironie, mais pas sans tendresse.

Lu il y a bien longtemps, voilà un de mes livres préférés de John Irving. ça raconte l'histoire d'une famille, un frère et une soeur, qui partagent énormément de choses. J'aime la manière naturelle dont l'auteur décrit les évènements, leur déroulement, leur enchaînement. J'adore le style nettement décomplexé d'écriture. J'accroche totalement aux clins d'oeil de l'auteur, comment, tout au long du texte, il fait des références internes ; des petits bouts d'histoire sont repris au fil du texte et apportent une petite note drôle ou triste, suivant les cas. Les personnages sont passablement schtarbés, l'histoire n'est pas mal non plus, mais c'est un bonheur à lire.
(attention: la courte description que je fais de l'histoire ne reflète en rien la véritable intrigue, que je serais bien en peine de décrire)

Lu juste après le Monde selon Garp, il m'a un peu déçue : c'était différent et c'était la même chose. Puis avec du recul, je l'ai apprécié davantage.

Comme une marée, les histoires se superposent, avancent, refluent, reviennent. On se laisse doucement bercer par cette saga familliale même si parfois ça paraît un peu longuet (je pense particulièrement à l'épisode autrichien). Il reste quand même une belle réflexion sur le viol, la mort et la différence.
On m'a tellement vanté "Le monde selon Garp" du même auteur que je suis un petit peu déçu par "Hôtel New Hampshire". Mais ça ne me dissuade pas de lire cet auteur de nouveau.