Fernand, c'est un "chien fou", le caïd du village, enfin l'ancien caïd du village. Un jour il a décidé d'aller respirer l'air d'ailleurs, s'est perdu en aventures sous des latitudes plus chaudes. Mais comme son petit Liré à Joachim du Bellay, rien ne vaut de "Vivre entre ses parents, le reste de son âge". Il rentre donc dans son petit village, surtout pour retrouver celle qu'il n'a jamais cessé d'aimer. Sauf que le jour où il arrive, elle est retrouvée assassinée. Et Fernand n'est plus le caïd qu'on connaîssait...(A noter le clin d'oeil scénaristique de Benoît Sokal qui présente ce retour à la manière de celui d'Ulysse à Ythaque, sauf qu'à défaut d'arc, le héros a pour arme une énorme bonbonne de bière...)
Dans ce village, on croise des petits gangsters, des pauvres gens, un docteur Calhoun aux expériences mystérieuses, et pour la première fois un certain Canardo, adepte de la bibine, mélange entre privé américain des années cinquante et chef de bande dans certains quartiers chauds. Son rôle semble en retrait dans cette première enquête...
Alors qui tire les ficelles dans cette petite communauté déprimée ?
Conclusion
Dans ce premier épisode, Canardo est loin d'être le héros de polar qu'on connaît par la suite. Ses traits sont tout de même déjà tracés : alcool, cigarette, désabusement, flingue... canard ! C'est à la fin de l'histoire qu'il est véritablement lancé. Celle-ci nous plonge vraiment dans son univers glauque et absurde des bas-fonds. On n'est pas du tout dans un scénario léger, rigolo, mais Benoît Sokal est déjà bien machiavélique !
Le dessin lance un style "Canardo" qui évoluera dans les aventures suivantes.
|