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Les notes de lectures recherchées

2 livres correspondent à cette oeuvre.

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Notation moyenne de ce livre : (2 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre :

[Fritz the Cat | Robert Crumb]
Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1992
Localisation: Nîmes

Posté: Sam 16 Nov 2013 11:25
MessageSujet du message: [Fritz the Cat | Robert Crumb]
Commentaires : 0 >>

Après l’essai non transformé des éditions Anthracite en 1995, l’éditeur Cornélius reprend le flambeau et offre enfin à la France, en l’an de grâce 2013, l’intégralité des aventures de Mister Cat, Fritz de son prénom, matou jouisseur et inconséquent imaginé par Robert Crumb entre 1964 et 1972. Des soixante pages parues chez Anthracite, Cornélius double la mise. Pour la première fois dans nos contrées, soit presque cinquante ans après sa naissance américaine, il est possible de suivre le parcours du chat frimeur et roublard, son ascension et sa déchéance, un pic à glace fiché au sommet du crâne. Après le film d’animation réalisé par Ralph Bakshi en 1972 et renié par Robert Crumb, le créateur de Fritz ne voulait pas d’une nouvelle récupération tronquée de son chat pas empoté et encore moins classé X. Il le fait tuer par une autruche névrosée, Andrea, se rêvant danseuse étoile mais enfouissant sa tête sous les coussins à la moindre contrariété. Le postérieur ainsi offert avec une plume en panache appelait sinon la paluche au moins le pied du Cat. D’un « Boop ! » dans sa Betty, Fritz scelle son destin. On peut regretter que le « gros malin » tigré finisse en carpette, rétamé par une énième cruche au cœur brisé et à l’amour-propre sali mais sa mort le grandit tel un « Balafré » de la vie.
L’œuvre de Robert Crumb forme un tout cohérent en dépit de strips parfois bricolés et acquiert une aura que le temps ne ternit pas. Hors des modes, Fritz the Cat n’a pas un seul poil blanc dans le pelage. Le style de l’auteur n’est jamais pris en défaut même lorsque le graphisme des débuts semble légèrement brouillon. La précision du trait que les hachures magnifient et que les aplats noirs sertissent place cette bande dessinée animalière au pinacle du 9e art.
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[Fritz the cat. T. 1 | Robert Crumb]
Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1992
Localisation: Nîmes

Posté: Lun 01 Oct 2007 13:08
MessageSujet du message: [Fritz the cat. T. 1 | Robert Crumb]
Commentaires : 0 >>

Les éditions Anthracite ont eu un jour la lumineuse idée de rééditer dans des noirs profonds et des blancs éclatants les trois premières aventures de Fritz the cat dessinées entre 1964 et 1965 par le génial Robert Crumb. Le 1er volume paru en 1995 annonçait une suite qui n’est toujours pas venu, hélas ! En dehors d’un lettrage français plutôt laid, le livre, d’un grand format, est splendide. Les dessins sont lisibles et leur fraîcheur intacte. On sait qu’on se trouve face à un chef-d’œuvre dès la page de titre. Le sourire crispé de Fritz, la patte sous le menton, annonce magistralement la suite. La première histoire dessinée en avril 1964 et publiée en 1969, Comics and Stories, ressemble à une esquisse, un story board et dans ces premières huit cases de la planche inaugurale, le mouvement suggéré par un cadrage cinématographique (le train avance, prend un virage, Fritz saute, atterrit dans l’herbe, le chat et le train sont vus de dos) montre une maestria évidente et une grâce intacte. Fritz revient au bercail après un long moment d’absence. Accueilli par sa famille, le chat chapeauté n’a de prunelles que pour sa frangine. La mère s’émerveille de son fils. Celui-ci reste ébahi par sa sœur métamorphosée en jeune fille. Le bain nocturne dans la rivière de l’enfance est prétexte à des situations ambiguës. Tout Crumb est peut-être contenu dans le sourire égrillard et carnassier de Fritz nageant, cap sur le fessier de la sœurette, s’exclamant : « Je vais bien t’attraper ma petite coquine dodue… » ? Les deux autres histoires (Fritz se barre ; Fritz the cat agent spécial de la CIA) ne déméritent pas. Le dessin s’installe en maître. Les hachures, marques de fabrique de l’auteur, donnent du volume à un dessin précis. Dans sa préface de février 1978, Robert Crumb s’étonne du succès de sa création « dérisoire et sans ambition » de son adolescence. Afin que personne d’autre ne puisse récupérer son chat, il le fait mourir en 1972. Sait-il seulement que Fritz est encore plus grand mort que vivant ?
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