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Les notes de lectures recherchées

10 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 3 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (5 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : abandon, amant, amour, deuil, drame, famille, litterature americaine

[Une veuve de papier | Irving John]
Auteur    Message
onaris




Inscrit le: 28 Fév 2009
Messages: 1447
Localisation: Occitanie

Posté: Jeu 26 Juil 2012 6:19
MessageSujet du message: [Une veuve de papier | Irving John]
Commentaires : 4 >>

Eddy O'Hare, 16 ans, va devenir pour l'été 1958, l'assistant d'un écrivain de livres d'horreur pour enfants, Ted Cole. Les murs de sa demeure sont couverts des photos de ses deux fils morts adolescents dans un accident de voiture. Et même Ruth, âgée de 4 ans, connait par coeur l'histoire de chacune de ces photos.
Eddy va aussi comprendre que ce mari volage l'a embauché car il espère que sa femme succombera à son charme du fait de sa ressemblance avec ses fils.
1990, devenue écrivaine, Ruth ne s'est jamais remise du départ définitif de sa mère (tout comme Eddy qui en sera toujours amoureux). Elle va s'intéresser au milieu de la prostitution à Amsterdam et être témoin d'un meurtre.
J'ai préféré la première partie, en 58, avec ses passages humoristiques (la vengeance de la maîtresse rejetée et le jardinier suspendu dans la haie de troênes...)
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[Une veuve de papier | John Irving]
Auteur    Message
Max




Inscrit le: 10 Aoû 2006
Messages: 403

Posté: Lun 21 Mar 2011 9:34
MessageSujet du message: [Une veuve de papier | John Irving]
Commentaires : 1 >>

« Ses parents s'attendaient à avoir un troisième fils, mais là n'est pas la raison pour laquelle Ruth Cole devint écrivain. Ce qui alimenta sans doute son imagination, c'est que, dans cette maison où elle grandit, les photos des frères morts furent une présence plus forte que toute présence qu'elle sentait chez son père ou sa mère ; en outre, après que sa mère les abandonna, elle et son père, en emportant presque tous les clichés de ses fils perdus, elle se demanda pourquoi son père laissait les crochets desdites photos au mur. Ces crochets nus eurent leur part de sa vocation d'écrivain : des années après la disparition de sa mère, elle essayait encore de se rappeler quelle photo pendait à quel crochet. Et devant l'échec de sa mémoire à lui restituer les photos des disparus, elle se mit à inventer tous les instants capturés de leur courte vie qu'elle avait manquée. La mort de Thomas et Timothy avant sa naissance joua elle aussi son rôle dans sa vocation ; dès l'aube de sa mémoire, il lui avait fallu les imaginer. » (p. 15-16)

Marion et Ted Cole avaient deux garçons, Thomas et Timothy, morts quelques années plus tôt dans un accident de voiture. Aujourd'hui, la maison des Cole, avec ses murs recouverts des photos des deux adolescents, ressemble à un mausolée. Quant à Ruth, que Marion et Ted ont eue pour tenter de se consoler, elle baigne depuis toujours dans cette étrange atmosphère où le souvenir tient infiniment plus de place que la réalité. L'été de ses 4 ans, l'été 1958, Ruth surprend sa mère Marion au lit avec son jeune amant Eddie, 16 ans (l'âge des ses fils quand elle les a perdu), l'assistant de son père Ted, auteur à succès de contes pour enfants et mari volage. A la fin de l'été, Marion quitte pour toujours son mari qu'elle n'aime plus, son jeune amant auquel elle craint de s'attacher et sa fille qu'elle n'ose aimer par peur de mal l'aimer.

Divisé en trois parties et en trois périodes, 1958-1990-1995, ce roman suit tout d'abord la destinée d'Eddie, dont l'été 1958 va bouleverser la vie et qui va par la suite devenir l'écrivain d'un seul thème, son amour infini et impossible pour une femme plus âgée que lui ; puis celle de Ruth, devenue une romancière de renom et une célibataire anxieuse, qui appréhende le mariage et la maternité, et qui espère sans faiblir le retour de sa mère ; et enfin celle de Harry Hoekstra, un fervent lecteur et policier d'Amsterdam qui cherche le témoin anonyme d'un meurtre sordide.

Une veuve de papier réunit plusieurs histoires d'amour autour de deux beaux personnages de femmes blessées (mère et fille) qui savent attendre... Car si, dans ce conte merveilleux, la mélancolie, le chagrin et le deuil ont leur place, l'amour se trouve et se retrouve, et le roman se déploie lentement vers un happy-end inattendu. On y découvre ainsi que la vie peut être à la fois dramatique et merveilleuse, et que les limites entre l'amour et la haine sont parfois très floues.

John Irving emploie sa puissance d'écriture ainsi que son humour grinçant et sa verve burlesque - et parfois polissonne - à faire entrer les éclats de rire, les surprises, la fantaisie, la truculence et l'absurde de la vie dans son livre labyrinthique. On sourit, on s'interroge, on se désole... et surtout on s'éprend de tous les personnages, à commencer par Ruth bien sûr, la petite fille oppressée par l'ombre de ses frères morts, puis la jeune femme anxieuse toujours en attente. Mais on s'attache aussi à Ted malgré ses insuffisances, Marion et ses terreurs, Eddie et son obsession, et même à l'insupportable Hannah, celle qui, chaque fois qu'elle aperçoit un homme qui lui plaît, entend le bruit de son slip qui glisse sur le sol.

Et puis, dans le monde d'Irving, il y a toujours des gens qui, pour soigner la douleur d'exister dans le chaos, écrivent. Au récit propre se mêlent donc des extraits des textes des personnages-auteurs : les contes horrifiques pour enfants de Ted, des extraits du journal intime de Ruth et de ses romans, les intrigues des polars de Marion, l'histoire de l'amour impossible d'Eddie pour Marion qu'il réécrit inlassablement dans ses livres... ces multiples mises en abîme se faisant perpétuellement échos, et donnant des clés de compréhension et d'interprétation du récit premier et des actions est sentiments des personnages.

Deux petits regrets toutefois pour ce roman par ailleurs excellent : quelques longueurs dans le passage se déroulant à Amsterdam et le final, tellement romantique et incongrument heureux qu'il en devient difficilement crédible.


le cri du lézard
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[Une veuve de papier | J. Irving]
Auteur    Message
C-Maupin



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Inscrit le: 06 Mai 2006
Messages: 1917

Posté: Dim 07 Oct 2007 13:15
MessageSujet du message: [Une veuve de papier | J. Irving]
Commentaires : 0 >>

Ce roman m'a beaucoup déçue. Je ne lui ai trouvé aucun intérêt, même si certaines scènes sont très drôles.
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