Un groupe de jeunes se retrouvent autour d'une guitare diabolique, de laquelle sort des accords à faire brûler les tympans. Ce sont des indiens spokane et flathead. Ils vont tenter, grâce à la musique, de s'en sortir : sortir de la misère dans laquelle est enfermé chaque indien (reclus dans sa réserve, enfermé dans sa maison gouvernementale jamais terminée, mangeant de la nourriture économique, à moitié décimé dans le passé, complètement ignorés dans le présent).
Des histoires de rêves, de passé qui vient se mêler au présent, un brin fantasmagorique.
J'ai lu ce livre en quelques heures, comme une histoire qu'on m'aurait raconté avant de m'endormir : une vraie histoire pleine d'anecdotes, des personnages qui se découvrent petit à petit, avec toutes leurs failles et leurs possibilités, des évènements qui rebondissent et font quelques éclats de-ci de-là, du fantastique, des pouvoirs magiques, des métaphores, plein de tendresse, et un peu d'humour.
Et surtout : ce qu'est être Indien aujourd'hui aux États-Unis.
Un roman moins "barré" qu'Indian Killer, plus réaliste, qui s'attache plus à retranscrire la vie des tribus cloitrées dans leurs réserves. Un roman doux. Doucement désespéré aussi... quoiqu'à la fin il y a un peu d'espoir tout de même.
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