Noter ce livre m'est difficile car je l'ai beaucoup aimé en le lisant, mais c'était il y a 20 ans et je ne suis pas sûr que je l'apprécierais autant en le relisant aujourd'hui. Pourquoi?

J'aimerais sans doutes à nouveau les descriptions schizophréniques, maniaques, celles qui m'ont le plus marquées étant toutes les scènes avec le mari d'Ariane et ses parents (la journée au bureau, la préparation du diner avec Solal, la journée de belle maman...). Je garde aussi un souvenir assez vif de la très longue scène de jalousie que fait Solal à Ariane pour pimenter un peu leur romance.

Je n'aimerais sans doutes pas (à nouveau?) : les scènes avec Ariane, qui n'est pas très fute-fute et pas très attachante, toutes les scènes (mais il y en a peu) avec la famille de Solal, que je trouve très emmerdantes, certaines descriptions inutilement longues.

Bref, j'ai adoré ce livre adolescent mais je pense qu'il vaut mieux que je reste sur ce bon souvenir.

Difficile pour moi de faire une note de lecture pour ce livre, qui fait partie des livres cultes pour moi. C'est au moins la troisième fois que je le lis.

Ce qui me frappe dans ce livre, c'est sa richesse. Au centre on a bien sûr l'histoire d'amour d'Ariane et de Solal, mais on y trouve aussi une multitude d'autres choses : critique de certaines bonnes familles genévoises, petit fonctionnaires minables, description de la famille juive de Thessalonique de Solal, etc., etc., etc. Ce qui me marque aussi, c'est à quel point il n'y a pas deux personnes qui ont été particulièrement touchées par le même aspect de ce livre : pour certains c'est l'histoire d'amour qui les as transportés, d'autres ont été époustouflés par la critique des familles de petite bourgeoisie, et ainsi de suite.
Pour moi, ç'avait toujours été la façon dont Solal séduit Ariane au Ritz. Sans vouloir dévoiler l'histoire, pour ceux qui m'ont lu, quand il dit "Voilà, c'est fini, je ne séduis plus", ce que je trouve sublime c'est qu'on sait que c'est un manège de séduction, et que malgré tout, il est inévitable d'être séduite... J'ai toujours eu l'impression en lisant ce livre que Solal, par sa grande compréhension des ficelles de la séduction, a atteint la perfection : qu'on sache (comme le lecteur) qu'il essaie de séduire, ou qu'on ne le sache pas (comme Ariane, que soit dit en passant j'ai toujours trouvée un peu niaise), on est séduite.

Cette lecture m'a surpris car, même si ce passage me semble toujours très bon, ce n'est plus cet aspect du livre qui m'a le plus marquée cette fois-ci. Alors que j'avais toujours trouvé Ariane niaise, un peu idiote et sans grand intérêt à par sa très grande beauté, j'ai eu à cette lecture plus de compassion pour elle. Et la façon dont Solal essaie d'entretenir la relation sur la durée m'a beaucoup plus intéressée que lors de mes précédentes lectures.
Pour finir, même si j'ai trouvé plus de qualités à Ariane que précédemment, je ne suis toujours pas sûre de comprendre pourquoi Solal est amoureux d'elle...

Incontournable!

L'amour éternel dans des corps de simples mortels.

Chef d'oeuvre. Mais pour s'y attaquer, il faut être disponible. D'abord parce que c'est un énorme pavé, puis parce qu'il va vous demander des efforts, ce livre...

Si un jour je liste les "romans à avoir lu dans une vie", il fera partie de la selection, sûr.

Amour de riches !

Pardon, je crois que je vais en choquer beaucoup tant ce livre est considéré comme un chef d'oeuvre, mais je n'ai pas aimé. Au début du livre, je m'ennuyais franchement. Puis est venu le moment qui selon touche vraiment au génie dans ce roman: la rencontre de Solal et d'Ariane au Ritz. Malheureusement, la fin de ce passage m'a beaucoup déçue, je n'ai pas trouvé ça crédible du tout. J'ai donc lu la suite par curiosité. En bref, je comprends que certains puissent aduler ce roman, parce que Cohen est vraiment un fin psychologue et certains passages sont truculents; mais tout le reste, ce trop important reste, ça ne m'a pas touchée...