Même si le livre comporte quelques longueurs, le point de vue est intéressant : celui de la psychanalyse dans la vie de Marylin Monroe. Dans un récit non chronologique, l'auteur retrace les faits et gestes de Marylin depuis 1960, année où elle commence sa psychanalyse avec Ralph Greenson, et au-delà des faits, il explore les mots de l'actrice, il donne à voir la parole qui prend forme.

Un livre qui ravira les amateurs de psychanalyse. Michel Schneider confronte la star mythique avec son dernier analyste : Ralph Greenson. Le livre est construit d'instantanés qui nous font voir Marilyn Monroe à plusieurs époques ; ses débuts chaotiques,ses difficultés incessantes à trouver l'équilibre entre vie professionelle et vie sentimentale,ses échecs à se contruire une identité. Ralph Greenson est son dernier analyste, appelé en désespoir de cause sur le tournage des "Mistiffs" où Marilyn sombrait dans une dépréssion aigüe qui ne lui permettait pas d'honorer ses engagements . La relation étrange qui se noue entre l'actrice et le praticien donne toute sa saveur au livre. Michel Schneider joue de l'ambiguité qui naît entre l'actrice de 35 ans au faîte de sa gloire, déjà un mythe, et le psy approchant la soixantaine, certes connu dans le milieu d' Hollywood, mais outrepassant allégrement les devoirs de sa charge ; Marilyn faisant presque partie de la famille de Greenson tant celui-çi a à coeur de "sauver" sa patiente de sa dépréssion.
L'on connait la fin. Le bon docteur ne parviendra pas à reconstruire les morceaux épars de la vie de Norma Jane ; et lui même se brulera les aîles d'avoir voulu passer à travers le mirroir. Echec de la psychanalyse donc comme thérapie ; et pourtant à cette époque l'auteur nous montre le tout Hollywood saisi de passion dévorante pour tout ce qui a trait , de près ou de loin, à la découverte de Sigmund !