Lu en 2016, j'ai oublié de faire la note de lecture ici.

Une très belle écriture et une très belle histoire. L'histoire d'une concierge dans un immeuble bourgeois parisien qui cache un secret : elle adore la littérature. Elle fait la rencontre d'une fillette de 12 ans, surdouée et suicidaire. Une amitié va naître entre ces deux personnages incompris. Mon coup de coeur de l'année 2009 !

J'ai beaucoup aimé l'écriture générale, l'humour et l'histoire. Il est vrai que le coté "intello" du hérisson peut être rebutant mais c'est si bien écrit que cela passe et fait sourire. Certainement parce qu'une concierge qui sait rire d'elle-même ajoute au sourire . Quant à la petite Paloma, elle est tout aussi attachante avec son œil acéré d'adolescente qui fait férocement face à une famille bien campée sur ses travers bourgeois. Je reconnais que j'ai passé pas mal de pages de ce livre parce que les réflexions philosophiques m'ont lassée et je regrette de ne pas avoir pu l'apprécier à sa juste valeur.

Une fille sensible et intelligente, désintéressée aux apparences malgré qu’elle soit fille de riches bourgeois, et la concierge de son somptueux immeuble, brillante et cultivée : toutes les deux préfèrent se montrer conformes à leur stéréotype, frivoles pour les douze ans et vulgaires pour les humbles, jusqu’à se retrancher dans un endroit discret et calme dans l'hypocrisie commune.
À travers leurs spéculations, structure portante du roman et non pas de simples digressions, l’auteur critique l'incapacité de la société moderne de cueillir l'authenticité des personnes et la valeur de l'art ; avec un style d'abord poliment ironique, ensuite dramatique, il nous dévoile la fragilité de l'équilibre des deux protagonistes…

Un roman distrayant avec des personnages attachants, un humour subtile et de l'espoir même si....
Cependant, je n’ai pas forcément adhéré à l’écriture, truffé de référence et de citation, ça me donne toujours l’impression que l’auteur veut étaler sa culture et ça me gène …

Je n'ai pas vraiment apprecie ce bouquin.. je ne suis meme pas arrive au bout!! Au debut de la lecture j'aimais bcp le style.. et puis je me suis lassee... j'ai l impression que l auteur veut etaler sa culture par tous les moyens.. quitte a ce que ce soit decousu.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce livre, car le premier chapitre (sur Marx) m'a paru un peu trop "littéraire".
Mais j'ai drôlement bien fait de m'accrocher, c'est un livre superbe.
Il est très rare que je fonde en larmes en lisant et c'est ce qui m'est arrivé avec ce livre.

Dommage qu'il y ait beaucoup de passages "métaphysiques", parce que l'idée de départ est vraiment géniale et ces rencontres improbables formidables et riches d'enseignements

Voilà, j'ai cédé à tous les échos entendus autour de cette oeuvre, la plupart très positifs. Et je fais partie des conquis(es), incontestablement. Au début, ces confessions parrallèles d'une ado surdouée et d'une concierge intellectuelle m'ont un peu fait tiquer : stéréotypé, non ? Et puis, en fait, l'écriture m'a complètement portée au fil des ces trop peu nombreuses pages. Eh oui, je l'ai trouvé tristement trop court ce livre, j'aimais tant ces personnages, les « héroïnes » mais aussi tous les personnages secondaires, sympas ou non, ces bourgeois bien pensant, gens énervants et trop bêtes pour être importants.

L'écriture est très séduisante, érudite. L'ampleur des phrases vous plonge dans la tête des narratrices sans aucun problème. Seul hic, peut-être, le côté bien-pensant ainsi qu'un certain manichéisme aussi, mais c'est tellement beau que l'on n'en tiendra pas rigueur à cette auteure. Préparez vos mouchoirs mais aussi vos éclats de rire.

Je garde de cette lecture un sentiment de bien-être et de bonheur, quasiment. Le genre de livre sur lequel on sait que l'on pourra compter le jour où on aura vraiment besoin de se remonter le moral.

Ce livre m'a fait penser à Ensemble c'est tout d'Anna Gavalda : des personnages qui ne se ressemblent pas et qui vont apprendre à se connaître, à percer chacun le mystère de l'autre et vont finir par s'aimer.
Ca se lit d'un trait, on a envie de savoir ce qu'il va arriver aux personnages que l'on préfère, moi c'était la petite fille trop intelligente qui veut se suicider.
Question écriture, j'ai toujours un peu de mal avec ce style d'écriture "obséquieux", précieux, recherché qui crée du coup une distance. Je préfère les écritures "sobres", on gagne en puissance des émotions et on fait mieux passer les messages profonds. Sur ce coup là, A.Gavalda avait réussi.

L'Elégance du hérisson. J'adore ! Pour un tas de raisons. D'abord, il m'a redonné goût à la lecture et ça, c'est par rien.
Ensuite, l'humour. Muriel se moque d'elle-même que l'on devine à travers le personnage de Renée, et des riches bobo ou pas beaux qui y passent aussi et tant pis pour eux s'ils se sentent plus visés que les autres. Muriel, c'est aussi les questions plus graves d'une adolescente en mal de vivre, une culture et un vocabulaire qu'elle s'amuse à nous faire partager avec malice alors qu'elle-même pédale dans la semoule parfois.

Alors... je suis assez mitigée sur ce livre.

Au début, j'ai détesté; j'ai eu envie d'abandonner le livre après quelques pages, tellement je trouvais ça insupportable de prétention, et de jugements à l'emporte-pièce, comme le fait remarquer Mamoune.
En plus, j'avais fait l'erreur de lire cette critique (où l'on apprend que l'auteur est prof de philo, ça alors!) avant de me faire ma propre opinion.
Quand même, en voyant vos avis, j'ai continué (surtout pour connaître la fin, en fait). Comme Lesezeichen, je me suis délectée de la rencontre avec Ozu, et c'est le milieu du livre que j'ai préféré.
Cette haine du bourgeois et du riche m'a un peu dérangée, mais bon, on comprend un peu pourquoi vers la fin, donc ok.
J'avoue que j'ai sauté plein de passages, surtout les digressions philosophiques. Je trouve que les notes de Paloma sont juste un prétexte à caser les reflexions de l'auteur sur les sujets les plus divers, pour moi c'est tombé à chaque fois comme un cheveu sur la soupe.

En plus je trouve qu'il y a vraiment trop de clichés : l'immeuble bourgeois, le japon c'est chic, c'est classe, c'est sobre et de bon goût, l'assistant et sa beauté, attention, extrait :
"C'était le plus beau des jeunes hommes. A l'Asie, dont son père vietnamien était originaire, il avait emprunté la distinction et la mystérieuse sérénité. De l'Europe et de sa mère (une Russe blanche), il tenait sa haute taille et ses pommettes slaves, ainsi que des yeux clairs et très légèrement bridés. En lui se mariaient la virilité et la délicatesse, se réalisait la synthèse de la beauté masculine et de la douceur orientale."
Non mais franchement!?! Ce passage m'a fait bondir!

Bon quand même j'ai apprécié certains moments, surtout quand c'est Renée qui parle, par exemple son amitié avec Manuela, ses souvenirs et certains passages très drôles.
Je suis contente d'avoir lu ce livre dont tout le monde parle, mais honnêtement, je ne pense pas me jeter sur le prochain Muriel Barbery!

Juste envie de rajouter que j'idolâtre Philippe Jaenada, et que lui pense que ce livre n'est pas loin du chef d'oeuvre, voir les commentaires de cette note de blog. C'est vrai que son extrait est bien choisi.

La note de lecture de mamoune m'a dissuadé de lire ce livre au delà des 15 pages que j'avais lues avant de le lui passer. Alors je passe peut-être à côté du roman de l'année ? Quelque chose me dit que ce hérisson m'aurait hérissé de toute façon. :D

Merci à Kanapoutz pour le lien vers cet article succulent :
http://www.bigbangblog.net/article.php3?id_article=673%3Ecette

Bon !! je ne suis vraiment pas emballée par ce livre.
Pour moi ça "sonne" faux cette histoire je n'y crois pas un seul instant, donc il n'y a pas pu y avoir rencontre entre les personnages et moi !!
En fait, la concierge et la petite fille m'ont franchement déplue je les trouve aussi pédantes que les personnes autour d'elles, qu'elles critiquent et dénigrent, justement parce que j'ai le sentiment que c'est de l'ordre d'un jugement.......un jugement emprunt de fausse modestie qui fait que la rencontre avec l'autre ne sera pas possible de toute façon !!

Une formidable découverte, l'un des meilleurs livres que j'ai lus ces derniers temps.

Livre découvert grace à vos commentaires élogieux, puis je me suis aperçue qu'il était en tête des listes des best-sellers du moment (ce qui pour moi n'est jamais très bon signe, mais je l'ai acheté quand même sur vos bons conseils).

Attention, note dissonnante dans le concert de louanges :
J'ai été fort déçue. Les 200 premières pages sont longuettes, truffées de belles expressions et de mots qui font érudits, et surtout... que de clichés ! Certes la construction est intéressante (la vie quotidienne d'un immeuble cossu vue par 2 habitants, l'une concierge et l'autre pré-ado), mais le style est rapidement lassant (j'ai lu en diagonale beaucoup de paragraphes). Et ces caricatures de "riches" et du "petit peuple"... un peu trop facile et pas très approfondi.
La fin m'a certes émue, mais elle arrive un peu comme dans les séries américaines : on ne sait plus quoi faire d'un personnage, on le fait mourir, hop !

Bref, j'attends avec impatience l'avis d'autres lecteurs !

Que ceux qui abhorrent la branchitude post-moderne des intellectuels parisiens poussent leur souris plus loin sur la toile !
Mais que les autres prennent la peine de dépasser l'agacement qui nait à la lecture des petites phrases assassines et des effets de style de Muriel Barbery pour découvrir derrière l'élégance du hérisson quelques moments de pure poésie.
Après avoir beaucoup appris sur la phénoménologie de Husserl ou la pensée théologique de Guillaume d'Ockham.
Car dans ce petit roman qui met en scène une ado surdouée et suicidaire et une concierge amoureuse de la grammaire, il faudra attendre à mi-parcours l'arrivée d'un étrange japonais et la rencontre des deux héroïnes pour vraiment goûter à l'élégance du hérisson.
La patience sera finalement récompensée : une auteure qui, au chapitre 8, déclare aimer Mankell et Connelly, ne peut pas être foncièrement mauvaise !

L'ado : Le seul intérêt des chats, c'est qu'ils constituent des objets décoratifs mouvants, un concept que je trouve intellectuellement intéressant, mais les nôtres ont le ventre qui pend trop pour que ça s'applique à eux.

La concierge : il décrivait un titulaire de l'agrégation de lettres classiques qui eût autrefois écouté du Bach, lu du Mauriac et regardé des films d'art et essai, et qui, aujourd'hui, écoute Haendel et MC Solaar, lit Flaubert et John le Carré, s'en va voir Visconti et le dernier Die Hard et mange des hamburgers à midi et des sashimis le soir.

Pour finir : C'est peut-être ça être vivant : traquer des instants qui meurent.

C'est vraiment excellent, j'ai hate de finir et en même je le lis pas trop vite pour bien en profiter. j'aime l'histoire, le style, l'humour, bref tout

Une concierge au destin singulier dans un immeuble bourgeois. Une petite fille surdouée avec un autre destin mais également singulier, un japonais, une femme de ménage, des bourgeois riches et indifférents : mélangez bien et vous aurez un roman amusant- triste-émouvant et un brin philosophique. Il m'a bien plus ce roman là, même avec son atmosphère parisienne des beaux quartiers.

Merci Muriel Barbery pour ce roman drôle et intelligent.