Le problème, comme lors de ma lecture de Crash, c'est que je trouve que Ballard ne sait absolument pas gérer l'équilibre entre psychologie et histoire. Il nous en fait des tonnes sur la voiture pour handicapée (ouais, il bloque décidément sur les bagnoles), sur la description méticuleuse de mini manifestations, et passe complètement à la trappe ses personnages qui pourraient être passionnants pourtant ! Et pourtant, son roman tourne autour de cette humanité en perdition, qui cherche à se créer de nouveaux modèles, à se sortir du carcan de la société de consommation... mais Ballard nomme les fils psychologiques et semble incapable de leur donner une réelle densité.

Finalement ce livre n'est qu'une succession d'actions et d'évènements menant vers une sorte d'ineluctable auquel personne ne peut rien. alors qu'ils agissent et que leurs agissements changent leur façon de vivre et de voir les choses, les traumatise, mais non... ils avancent quand même sans profondeur. Paradoxe que je trouve vraiment très troublant. Dérangeant.

Bof! Impression générale d'ennui malgré quelques réflexions intéressantes. Je gardais un meilleur souvenir de Ballard lu il y a bien longtemps.

Résumé du livre tiré de evene.fr

David Markham, psychologue, veut connaître la vérité sur l'attentat qui a coûté la vie à son ex-femme. Il va infiltrer un mouvement clandestin curieusement basé dans le quartier de la 'Marina de Chelsea'. Sous l'égide d'un médecin dès plus charismatique, ce groupe veut libérer les classes moyennes de leur torpeur et les libérer de leur servitude. Markham se trouve embarqué alors dans une série d'actions d'éclat qui prend des proportions alarmantes lorsque les symboles de l'Angleterre bourgeoise sont pris pour cible et que la révolte gronde dans la capitale.

Une chronique de la vie de la classe moyenne banlieusarde.
J'avais lu du Ballard il y a très longtemps et je n'avais pas aimé ou pour être exact, ça m'avait laissé assez indifférent.
15 ans et une critique élogieuse plus tard , je me suis dit que je devais être trop jeune à l'époque pour apprécier pleinement et je retente le coup.
Rien à faire, je n'accroche décidément pas, ni au style ni aux thèmes de ce monsieur, ma conclusion : à éviter