Cette fois, Pas de voyage sur un monde nouveau. Toute l’action se déroule sur les vaisseaux de Sillage. C’est dommage car j’aime bien quand Nävis se promène sur une nouvelle planète. Heureusement, le scénario est bien foutu et nous fait même découvrir un peu mieux cet étrange convoi spatial toujours en mouvement. Terroristes, Prise d’otage, attentats, revendication sociale, la petite terrienne découvrira que tout n’est pas parfait au sein de Sillage. L’occasion pour la belle de nous entrainer dans une aventure trépidante. Nävis est décidément toujours aussi naïve, mais c’est comme ça qu’on l’aime. Le dessin est superbe mais la petitesse des cases est parfois un peu gênante.

Finalement je commence à m’habituer à cette série. C'est le deuxième album ou la petite terrienne explore une planète nouvelle et je suis assez client de ce genre de voyage. Je retrouve aussi un peu l’esprit des premiers « Valérian » et cela me plait aussi. Le monde de Nävis se développe peu à peu et les personnages s’étoffent au fil des aventures. Tout cela fait que je suis assez heureux d’avoir persévéré car les premiers albums ne me plaisaient guère. Quand au dessin, soit il s’améliore, soit je m’habitue mais en tout cas, ils me parait plus plaisant qu’au début. Là aussi je ferais un parallèle avec Mézières car les extra-terrestres sont nombreux et ont des tronchent plutôt bizarroïdes et amusantes. Ce quatrième tome qui se déroule sur une planète médiévale fantastique est assez réussi. Nävis s’affirme de plus en plus et Sillage devient le cœur d’intrigues intéressantes. Espérons que les prochaines aventures soient aussi bonnes que celle-ci.

Avant d’abandonner totalement la série, j’ai voulu donné une chance supplémentaire à Nävis en lisant un troisième épisode. J’ai bien fait ! La petite terrienne part en mission sur la planète TRI-JJ 68 et pour la première fois, j’ai trouvé l’histoire intéressante. Plongé au cœur d’une révolution, Nävis gagne en maturité et c'est tant mieux. Graphiquement aussi, cet album est assez réussi. Ce monde froid et dictatorial est original et bien dessiné. Bref ! Un tome 3 qui m’a donné envie de poursuivre un peu plus loin la lecture de cette série très éclectique.

Je parlerai en premier lieu du dessin. Nävis est très mignonne, le trait est nerveux mais malgré le talent indéniable de Buchet, je n’ai que modérément apprécié. Tout d’abord les couleurs sont moches et varient trop d’une planche à l’autre. Ensuite, le style parfois un peu trop naïf ne m’a pas particulièrement accroché. Ceci dit, tout cela n’est qu’une question de gout personnel.
Le scénario quand à lui n’est pas trop mal mais pour un vieux briscard comme moi qui lit de la SF depuis bien longtemps, il n’y a pas de quoi s’extasier. La fin est pourtant assez réussie et c’est dans l’ensemble suffisamment attrayant pour que j’envisage de lire la suite.