Il y a du bon et du moins bon dans ce livre mais même le plus mauvais de ses aspects ne sera jamais aussi mauvais que le terrible film que Polansky en a tiré (la neuvième porte).

Notre héros est un érudit spécialisé dans les livres anciens qui réalise des enquêtes, des anthentifications et des chasses aux livres pour des bibliophiles. Il est mandaté simultanément par deux libraires, l'un lui demande d'authentifier un manuscrit de Dumas supposé être un chapitre du roman 'les trois mousquetaires' ; le second lui demande de comparer un livre ésotérique au passé sulfureux aux deux autres exemplaires du même tome, sachant que l'éditeur, avant de périr sur le bûcher de l'inquisition avait avoué n'avoir laissé qu'un exemplaire...

Nous avons donc deux enquêtes menées simultanément qui semblent converger en plusieurs points. L'intérêt principal du livre ce sont les érudits que croise notre héros qui nous en apprennent beaucoup sur Dumas et son œuvre d'un côté, sur l'ésotérisme à travers les âges de l'autre. C'est la partie la plus réussie du roman.

A l'inverse, je n'ai pas aimé le style de Riverte pour les scènes d'action et les scènes érotiques : artificiel, saccadé, pas bon. En outre, la résolution de l'intrigue m'a un peu déçu.


J'ai bien aimé le livre, je le recommanderais aux fans de reliure et de vieux papiers ainsi qu'aux fans de Dumas et des trois mousquetaires, mais le côté suspens, plaqué entre ces chapitres érudits, fait un peu artificiel...

4e de couverture : a-t-on réellement découvert un chapitre manuscrit des Trois Mousquetaires ? Et quel rapport y a-t-il entre le chef-d'oeuvre de Dumas et ces Neuf portes du royaume des ombres, livre diabolique dont l'auteur fut brûlé l'année même de la mort de D'Artagnan ?
Telles sont les questions auxquelles Corso, chercheur de livres rares pour collectionneurs fortunés, tente de répondre en butant sur des cadavres, de Tolède à Sintra, puis chez les bouquinistes de Paris et au bord de la Loire, suivi par d'étranges sosies de Milady ou de Rochefort...

Mon avis : décidément j'aime beaucoup cet auteur. Un roman à suspense mais un suspense qui se pose lentement, au gré de l'écriture digressive et descriptive de l'auteur. On plonge dans les livres, les liens qui pourraient exister entre eux, je me suis prise au jeu avec beaucoup de plaisir. Le héros - Corso - n'est à priori pas très charismatique mais entre verres de gin et morale pas très... morale, il est le personnage tout trouvé pour cette plongée dans Dumas et la science du diable.