J'aime décidément beaucoup le style ironique et définitif de Castillon.
Pour ce qui est de l'histoire, j'ai trouvé que l'on tournait un peu en rond. La triste vie de cette pauvre femme seule m'a énormément fait penser à un personnage d'un livre lâché par Oireb lors d'un meet-up "Les panneaux" de Jean-Claude Fontanet. Ce qui fait que j'ai trainé durant toute la lecture ce sentiment de déjà-lu.
J'ai détesté la fin qui en fait n'en est pas une. Comme si le livre s'arrêtait en plein milieu de nul part.
Cécile Valette a la trentaine, elle est célibataire, elle cherche le grand amour, elle est boulimique, mal dans sa vie, mal dans sa peau, mégalo...
La narratrice est Cécile ... on suit les méandres de ses monologues pathétiques. Elle est engluée dans sa petite vie triste, incapable d'aller vers les autres, enfermée dans sa bulle de folie pas si douce.
Le style incisif et cynique de Claire Castillon (voir aussi son recueil de nouvelles Insecte) fait là encore des ravages. Pas de mièvrerie, pas de happy-end, juste une femme qui plonge et se débat dans son quotidien. Le rebondissement de la toute fin du livre m'a paru un peu gros mais j'ai bien aimé ce roman même s'il m'a semblé un peu moins abouti que ses nouvelles.