Je ne saurais ajouter rien de significatif sur une oeuvre d'une telle renommée et importance. Récemment j'ai entendu une opinion selon laquelle ces mémoires de l'Europe (et en particulier de la Vienne de l'auteur) du début du XXe siècle à la veille de la Seconde guerre mondiale seraient une recontruction trop idéalisée trop idyllique de la réalité, surout de la part d'un Juif. Je ne peux me prononcer que par une comparaison avec les longues pages autobiographiques qu'Elias Canetti, lui aussi Juif, (autre auteur que j'aime beaucoup d'ailleurs) consacre à la même ville à la même époque. De cette comparaison, je trouve l'ouvrage de Zweig plus centré sur l'Histoire et plus succint ; et j'apprécie. Il me semble aussi que le refus systématique du passéisme chez Zweig - dans des circonstances qui s'y seraient prêtées ô comment ! - est un gage suffisant de volonté d'objectivité : quand aux résults effectifs, en matière d'objectivité... n'est-ce pas?