En Afghanistan, Mariam est une harami : une bâtarde, l'enfant qu'a eu un homme puissant avec une gouvernante pauvre. Elevée par une mère aigre dans une cabane dissimulée dans les bois, la venue de son père est sa seule joie, et elle refuse de croire les jugements cruels que sa mère assène à son propos. A 15 ans, elle décide de braver les interdits fixés par ses parents, et se rend en ville, jusque devant la demeure de son père. Elle passe la nuit dans la rue, la porte lui reste fermée. Lorsqu'elle est ramenée de force à la cabane où elle vit, sa mère s'est suicidée. D'abord recueillie par son père, ses trois épouses la contraignent bientôt à épouser un homme d'une quarantaine d'années, cordonnier, qui l'emmènera avec lui à Kaboul, afin d'étouffer le scandale.
Son époux se révèle être un homme violent qui l'humilie et la bat, et la contraint à ne jamais quitter la maison sans lui, et à ne sortir qu'entièrement voilée.
16 années plus tard, ce même époux parvient à contraindre une jeune fille, Laila, à l'épouser, faisant d'elle sa deuxième épouse.
Laila a 16 ans, ses parents sont morts dans le bombardement de leur maison, et elle accepte l'offre de Rachid, l'époux de Mariam, parce qu'elle se sait enceinte de Tariq, son ami d'enfance, qui ignore sa grossesse, et vient de quitter Kaboul pour survivre, mais dont un homme revenu en ville lui a appris le décès brutal.
La cohabitation entre les deux femmes est d'abord difficile; peu à peu, elles se rapprochent face à la brutalité de Rachid qu'elles subissent toutes les deux, et sont liées par leur désir commun de protéger les enfants de Laila de leur époux, et leur aspiration à vivre libérées de son joug, dans une ville en proie à des bouleversements historiques ancrés dans leur vie quotidienne.

Ce roman m'a beaucoup émue, de par la finesse de son style, et sa trame terrible, poignante. J'espère retrouver cette même force dans les autres oeuvres de Khaled Hosseini, lors de mes prochaines lectures.

J'ai trouvé ce livre trop long, les histoires de Mariam et de Laila trop "exemplaires", mais ce livre m'a intéressée par la peinture de la condition féminine sous certains régimes (je me demande parfois si ce n'est pas exagéré et si l'auteur n'a pas d'intention polémique, mais d'autre part sa collaboration avec l'Onu dans les camps de réfugiés a dû lui permettre de constater de visu ce qu'il décrit) et surtout par la relation des différents événements qui ont secoué l'Afghanistan, de la royauté jusqu'à l'attaque du régime taliban par les américains.
Je crains seulement que la note d'espoir à la fin du livre ne soit trop optimiste....

Commentaires de Gérard :
Effectivement, la fin paraît exagérément optimiste et, même si elles sont très dures et (malheureusement) probablement réalistes, les descriptions de la vie des femmes afghanes semblent un peu trop stéréotypées.
J'ai préféré "les cerfs-volants de Kaboul"…

un livre tres facile a lire,mais khaled hosseini reste un veritable conteur.avec Mille soleils splendides,on plonge dans l histoire de l afghanistan des annees 50 a nos jours a travers la vie de deux femmes Mariam et laila.La fin est peut etre trop made in hollywood mais le quotidien des gens de kaboul est formidablement retransmis.

J'avais aimé "les cerfs-volants de Kaboul", j'ai adoré "mille soleils splendides ". J'espère que les Afghanes pourront enfin un jour, vivre libres dans leur pays.

un excellent roman animé par une envie de faire découvrir l'Afghanistan, Kaboul et ses habitants à travers une fiction qui remonte 30 ans en arrière jusqu'à aujourd'hui ! C'est d'abord le titre qui m'a attiré et je n'ai pas été déçue du contenu, une pure merveille.

Livre tres agreable a lire, qui nous permet de nous plonger dans une atmosphere et des coutumes qui ne nous sont pas familieres. On partage totalement la vie de ces deux femmes, racontee sans animosite malsaine et avec beaucoup de tact et de respect. Dommage qu'il existe une quatrieme et derniere partie qui se desolidarise du reste du livre. Je me serais volontiers arretee a la page 361.

Ce livre est tout simplement un véritable chef-d'oeuvre. Une fois de plus Khaled HOSSEINI nous amène dans son pays, en nous faisant découvrir une terre qui est pour moi la plus belle au monde.

C’est le deuxième livre de Khaled Hosseini, auteur des Cerfs-volants de Kaboul. J’hésite à dire qu’il est moins violent que le premier, mais je crois que c’est surtout parce que la violence est plus subtile, plus quotidienne que dans son premier roman. J’ai rapidement été touchée par l’histoire de Mariam, qui ne l’a jamais eu facile, et par celle de Laila, qui a vu son univers basculer d’un jour à l’autre. Encore une fois, on en apprend un peu plus sur la situation en Afghanistan, sur les traits culturels, comme la burqa. Cette vision de l’intérieure aide à comprendre. Bien que ce soit une œuvre de fiction, je crois qu’il y a une grande richesse à ressortir de ce livre pour la compréhension du peuple afghan et de ce qu’ils vivent : leur vision des talibans et de la guerre déclarée par Bush. Une belle lecture, difficile par bout, mais enrichissante.

L'Afghanistan, des années 1960 à 2003. Un beau livre, émouvant et qui raconte l'histoire de ce pays à travers le regard de deux femmes, Mariam et Laila.
Mariam est une harami, une batârde, dont les circonstances de la naissance la condamnent à vivre avec sa mère à l'écart de Herat, à l'écart de son père, à l'écart d'une vie un tant soit peu ordinaire et sereine. Une tragédie familiale la conduira à être mariée de force à Rachid, un homme brutal et de trente ans son aîné alors qu'elle n'est qu'adolescente. Une vie cloîtrée et soumise, à Kaboul, d'autant plus qu'elle ne pourra pas enfanter.
Laila est née au sein d'une famille plutôt libérale. Le rêve de son père est qu'elle puisse étudier et se choisir métier et mari, lorsqu'elle le voudra, par amour. Mais la guerre fait rage et lorsque les soviétiques seront chassés du pays par les moudjahidins, elle sera recueillie par Mariam et son mari, qui habitent la même rue. D'abord rivales, Mariam et Laila vont peu à peu se rapprocher et essayer de s'offrir une vie qui soit moins brutale que ce qu'elles connaissent avec Rachid.
Ce livre raconte à la fois l'histoire du pays, au fil des guerres et des épreuves que celui-ci traverse depuis l'arrivée des soviétiques jusqu'à l'après 11-septembre 2001 et les bombes américaines. Il raconte aussi l'histoire de deux femmes, soumises aux aléas de la vie et des hommes. Une amitié qui au fil du temps sera leur seule consolation. La solidarité qui se noue entre elles et qui leur permettra de prendre en main une partie de leur destin et de choisir une voie qui soit celle de leur coeur et non plus celle de la soumission. L'écriture est fluide, sans pathos. Très belle lecture.