Les innocents, écrit et dessiné par Gipi pour Coconino, est le premier de la série de récits « Baci dalla provincia », qui rend très bien une sensation bien connue de ceux qui, comme certains, sont nés en province et y ont grandis, très peu d'années après notre auteur.
L'histoire peut être simplement résumé comme ceci : un neveu à promener, et un vieil ami sorti de prison qui veut te revoir après tant d'années. Et comment a-t-il pu finir en prison, s’il habitait dans un de ces villages où il ne se passe jamais rien ?
Ensuite, on découvre que derrière il y a la province, et son croisement amer avec les années 70, les années de la ville ; et comme dans n'importe quel village de l’immense province italienne il y a le monde des jeunes qui commence et y finit avec un groupe d'amis avec lesquels on fait de tout ; il y a le temps à faire passer sur la route, à regarder le temps qui passe ; il y a les policiers, ceux là même que si tu reste en groupe de cinq jeunes quelque part à ne rien faire, tôt ou tard ils arrivent…
Et ensuite, il y a le paysage, en province il existe encore : même que tu peux regarder par la fenêtre et voir des endroits, voir des coins, voir la mer.
L'histoire est une histoire simple, je l’ai dit. Cruel dans sa simplicité : comme tant d'histoires de tant de personnes normales des années 70 qui ont très mal finies sans vraiment avoir rien fait de mal.
C’est une autre partie d'histoire avec un petit “h”, une histoire de province. Une histoire de ce pauvre village.
C’est l’histoire de celui qui utilise le pouvoir seulement parce qu'il l'a, contre celui qui n'a rien fait de mal. Mais à ce qu’il paraît, personne n'est innocent.
|