Une lecture très agréable, une écriture fluide, tout s'enchaine rapidement. Le seul point négatif est que l'histoire donne un léger sentiment de répétition. Mais elle n'en reste pas moins prenante à suivre.

De mon côté je n'ai pas trouvé d'autre intérêt à lire ce roman que le contexte du Paris au XVIIIè siècle. Ce n'est pas la question de la langue mais le récit : une inlassable succession de "tuiles" que doit résoudre le narrateur (qui est le personnage principal selon moi), qui est un jeune crétin, une Manon Lescaut futile, sans personnalité. Elle n'est que l'objet de l'amour du narrateur, et de là à donner son nom au roman, c'est tiré par les cheveux.
Ca a vraiment été pénible d'atteindre la fin du roman, une fin caricaturale d'ailleurs : l'auteur veut la rendre grandiose, dramatique pour émouvoir le lecteur, mais à l'heure actuelle c'est trop gros.
C'est un roman que je destinerais aux spécialistes de la littérature moderne, pour une étude par exemple.

Les aventures et mésaventures du chevalier des Grieux et de la belle Manon Lescaut.
Le style parfaitement adapté au format du récit sous forme de confession souffre d'un manque de dialogues. Et c'est vraiment la seule mauvaise critique que je puisse faire de ce livre émouvant.

Alors qu'à dix-sept ans, il s'apprête à quitter Amiens où il achève ses études de philosophie, des Grieux voit arriver le coche d'Arras. Une jeune fille en descend, si charmante qu'il s'avance vers elle pour l'interroger : ses parents l'envoient pour être religieuse, et elle sait qu'elle va être malheureuse. Décidé à l'arracher à la tyrannie de ses parents, il la loge dans une hôtellerie dont le maître lui est dévoué et le lendemain, à la pointe du jour, tous les deux partent pour Paris.
Je reconnais le talent de l'auteur, mais je me suis suprêmement ennuyée... Toutes ces intrigues, c'est intéressant au début, mais tout se répète, les mêmes choses reviennent sans cesse et c'est vite lassant. Des Grieux est le dernier des empotés. J'ai lu l'an passé Gil Blas de Santillane de Lesage, où un jeune homme raconte aussi ses déboires et son apprentissage de la vie ; eh bien c'était cent fois mieux! Peut-être que je compare deux oeuvres trop différentes, mais l'une m'a fait penser à l'autre...