Roman historique, ce livre retrace l'époque où l'imprimerie commence à se répandre avec dans son sillage l'humanisme, avec Erasme puis le mouvement évangélique qui deviendra la "Réforme" et le protestantisme avec en particulier Luther. Le personnage central est l'imprimeur parisien d'origine poitevine Antoine Augereau, qui est favorable aux idées nouvelles et cherche à faire accéder le plus possible de gens à la lecture, notamment en favorisant les caractères romains par rapport aux caractères gothiques plus difficiles à lire et en éditant des traductions des textes anciens en langue "vulgaire", c'est-à-dire en français. Il s'attirera les foudres des réactionnaires de la Sorbonne et sera finalement brûlé avec ses livres.
Si l'aspect historique est interessant et particulièrement fouillé, je trouve que le livre manque de souffle et d'imagination pour ne pas dire de fantaisie. Il y a un côté très scolaire dans cette narration très linéaire. Anne Cuneo n'a pas,hélas, l'inspiration d'un Ken Follett (dans les Piliers de la Terre par exemple). Aux 2 tiers environ de ce gros livre, j'ai commencé à sauter des pages puis des chapitres. La fin est à l'image du livre : sérieuse et plutôt ennuyeuse.
PS : hi hi, c'est la 11111eme note de lecture de l'Agora :)